La diligence et la lourdeur – des éléphants dans un magasin de porcelaine – avec lesquelles l’UE et les États-Unis s’invitent dans la politique intérieure nigérienne donnent rétroactivement raison à la méthode russe à Saint-Pétersbourg.
Quant à Macron, avec ses ordres donnés aux Africains, il veut se faire aussi important que le Poutine...
Après le coup d’État qui a vu le chef de la garde présidentielle prendre le pouvoir au Niger, le président Emmanuel Macron va présider, samedi 29 juillet à 15 h, un Conseil de défense et de sécurité nationale consacré à ce pays, a annoncé l’Élysée vendredi 28 juillet.
Le dirigeant français, qui doit rentrer d’Océanie dans la nuit de vendredi à samedi, a déjà condamné « avec la plus grande fermeté » le coup d’État qui a renversé mercredi Mohamed Bazoum.
« Ce coup d’État est parfaitement illégitime et profondément dangereux pour les Nigériens, pour le Niger, et pour toute la région », a souligné Emmanuel Macron. « C’est pourquoi nous appelons à la libération du président Bazoum et à la restauration de l’ordre constitutionnel », a-t-il déclaré de Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Le ministère des Affaires étrangères français a pour sa part affirmé que la France « ne reconnaît pas les autorités » issues du putsch mené par le général Abdourahamane Tchiani.
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Le général Tchiani s’est présenté vendredi à la télévision publique comme « président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie », après un coup d’État qu’il a justifié par « la dégradation de la situation sécuritaire » dans le pays.
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Condamnations internationales
Après Paris, Washington a réagi dans la nuit de vendredi à samedi par la voix de son chef de la diplomatie, Antony Blinken, qui a assuré le président nigérien Mohamed Bazoum de « l’indéfectible soutien » des États-Unis lors d’un appel téléphonique, selon son porte-parole Matthew Sullivan.
Antony Blinken a souligné que le coup d’État mettait en péril « des centaines de millions de dollars d’aide », mais que les États-Unis continueraient d’œuvrer à la « pleine restauration de l’ordre constitutionnel et de la gouvernance démocratique au Niger ».
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L’Union européenne (UE), par la voix du chef de sa diplomatie, Josep Borrell, a affirmé samedi qu’elle « ne reconnaît pas et ne reconnaîtra pas les autorités issues du putsch » au Niger, et suspend immédiatement « toutes ses actions de coopération dans le domaine sécuritaire » avec le pays du Sahel.
Le président Mohamed Bazoum, renversé par un coup d’État militaire, « a été démocratiquement élu, il est et demeure donc le seul président légitime du Niger. Sa libération doit intervenir sans condition et sans délai », a indiqué Josep Borell Borrell dans un communiqué.
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Le tweet de Sandrine
Toujours aussi mal informée, Sandrine oublie que le gros de notre approvisionnement en uranium provient de la Russie, du Kazakhstan et d’Ouzbékistan. La société russe Rosatom a une place centrale dans ce dispositif. Le Niger a une importance pour la France plus géopolitique qu’énergétique, notamment pour la lutte contre le « djihadisme », qui recouvre des courants politiques très disparates...
Le #Niger fournit à la France l’uranium indispensable aux centrales nucléaires.
D’où le conseil de défense.Rappel : le nucléaire ne permet pas du tout l’indépendance énergétique.
— Sandrine Rousseau (@sandrousseau) July 29, 2023