Francis Lalanne s’est rendu le 11 juin à la Cour pénale internationale afin d’y déposer une plainte pour « crime contre l’humanité » contre le Président français et son ministre de l’Intérieur. Comme l’explique l’avocate Sophia Albert-Salmeron, ils étaient les « donneurs d’ordres » lors des manifestations des Gilets jaunes.
Une plainte a été déposée le 11 juin à la Cour pénale international (CPI) contre Emmanuel Macron et Christophe Castaner, informe le groupe Facebook « Vécu, le média du gilet jaune ».
Le requérant dans cette affaire est Francis Lalanne, chanteur et Gilet jaune qui avait lancé il y a trois mois une pétition sur change.org afin de soutenir une procédure contre le Président et son ministre de l’Intérieur qu’il accuse de « crimes contre l’humanité ». Au moment de la rédaction de cet article, cette pétition a recueilli environ 100 000 signatures.
Lors de son déplacement à La Haye, M.Lalanne était accompagné par les avocats Sophia Albert-Salmeron et Ghislain Mabanga. Ce dernier est l’avocat agréé de la CPI qui sera en charge du dossier.
Comme l’a expliqué Mme Albert-Salmeron sur la chaîne YouTube Audiovisuel Créativ’Arts, Emmanuel Macron et Christophe Castaner sont les « donneurs d’ordres » qui ont autorisé les forces de l’ordre à avoir recours à des armes « répertoriées comme armes de guerre » lors des manifestations des Gilets jaunes. Elle a notamment cité l’utilisation des LBD et des grenades de désencerclement.
Sophia Albert-Salmeron a indiqué que les Présidents ne peuvent pas invoquer l’immunité devant la CPI.
« Il a une immunité au niveau interne et c’est pour ça qu’existe la Cour pénale internationale, parce qu’on peut saisir cette Cour […] contre un chef d’État et ses ministres », a-t-elle précisé.
Ils devraient recevoir d’ici un mois une réponse sur la recevabilité de ce dossier.
À propos de Francis Lalanne, le journaliste Isadora Duncan a fait un sujet qui touche indirectement aux Gilets jaunes :