Ça fait des années que les Premiers ministres successifs travaillant pour la Banque (ou la Dette) nous expliquent que l’État n’a plus les moyens, que l’État est en faillite, que le pays est endetté, que les services publics coûtent trop cher, que le social c’est bien mais c’est un luxe. Conséquence : explosion du prix du train, du prix de l’électricité, du prix de la bouffe, du prix de tout. Paupérisation générale, révoltes du pain, c’est un peu ça les Gilets jaunes quand même, et aujourd’hui, on apprend que le libéralisme qui a mis la main sur l’État a décidé de fermer 400 petites écoles rurales.
Les élèves seront regroupés dans ces grands bahuts concentrationnaires qui sont tout sauf agréables à vivre. À quand des écoles à l’échelle humaine ? Visiblement c’est pas pour demain. Pour les puissants aux commandes de la nation, l’école ne sert pas à grand-chose à part repérer quelques têtes qui iront rejoindre l’élite. Le reste, on s’en fout, qu’il se débrouille.
Décidément, quand on lit l’article d’Aujourd’hui en France de ce 1er juillet 2019, on voit que le spécialiste des fusions-acquisitions de chez Rothschild n’a pas perdu la main : une école, c’est comme une entreprise, ça se garrotte pour en extraire les emplois en trop, ça se découpe à la hache et ça se remonte ailleurs, ça fusionne et ça grossit, mais ça ne reste surtout pas à l’échelle humaine. Start-up nation, putain !
Des usines à mômes vont voir le jour, comme à Oisemont (Somme) où 360 élèves, soit 17 classes de la petite section au CM2, seront regroupés, parqués. Pour une maman interrogée, l’école est devenue « un drive : on se gare, on charge les enfants et on repart ». Dans cette ambiance d’usine à instruction, on sentira mieux encore le poids de la compétition, la force des bandes, la pression du nombre et on sera moins dans la proximité. L’instinct de troupeau reprendra le dessus. Mais ça, les ingénieurs sociaux du gouvernement s’en foutent, du moment qu’ils rabotent le budget de l’EN.
Cette saloperie s’appelle le RPC, le regroupement pédagogique concentré, et on aimerait avoir l’inventeur de cette formule de merde pour lui dire trois mots, en bon français bien entendu. Pour calmer les foules, ces bahuts nouvelles génération seront parfois équipés de « tablettes » et de « tableaux électroniques », que certains profs n’arrivent pas à faire marcher ou qui sont moins pratiques que les bons vieux tableaux à craies. Faux progrès, modernisme de pacotille, on prend non seulement les mômes pour des moutons mais les parents pour des cons.
La ceinture se resserre, les Français découvrent peu à peu les conséquences de leur vote de peur du fascisme, et ils se prennent un véritable fascisme dans la gueule, avec un bon vieil esprit concentrationnaire !
En prime, voici l’interview et la vidéo de Gauvain qui avait illustré le vidage des petites écoles de province, celles qui font, à l’instar des églises et des cafés, le vrai charme de la France, pas les homards de Koons vantés par les connards de la « Culture » et les restos branchés pour écolos à trottinette.
Bonus : quand Macron promettait de ne pas fermer de classes en zone rurale
Explication de Castaner, alias Rantanplan : le Président parlait de la rentrée 2017 seulement... Ah d’accord.
« Parmi les mesures qu’Emmanuel Macron n’a pas encore dévoilées à la télévision, mais qui étaient inscrites dans le discours qu’il s’apprêtait à lire le soir où Notre-Dame-de-Paris s’est embrasée : une annonce sur deux grands services publics. Selon l’AFP, le président de la République devrait promettre qu’il n’adviendra “aucune fermeture d’école et d’hôpital jusqu’à la fin du quinquennat”. “Sauf demande des maires”, précisait le texte que l’Agence France Presse a consulté. » (Public Sénat)