Pour une fois que le Président n’est pas va-t-en-guerre, on ne va pas se plaindre. Et si l’OTAN n’est pas content, c’est plutôt bon signe.
Le problème, c’est qu’en étant soumis à la stratégie de l’OTAN, la France n’a peut-être plus la main sur sa réponse nucléaire, et sera visée en premier, puisque c’est la seule puissance de l’Union européenne qui est nucléarisée, en cas de conflit ouvert...
Le problème n’est pas la Russie, qui n’a pas de raison de nous attaquer, mais bien l’OTAN.
Le chef des armées, en d’autres mots, le président de la république française a-t-il fait une faute stratégique ? En répondant lors de son interview sur France 2 mercredi soir qu’une attaque nucléaire russe sur l’Ukraine, si elle avait lieu, ne serait pas suivie d’une frappe de même type par la France, le maître des horloges a – a minima – laissé place au doute.
Même les alliés de la France au sein de l’Otan et de l’Europe s’interrogent : par ses déclarations, Emmanuel Macron aurait-il affaibli notre stratégie de défense commune ?
Pour preuve la question relayée par une journaliste britannique lors de la conférence de presse du secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, ce jeudi :
« La France n’a-t-elle pas sapé la dissuasion de l’Ouest en éliminant de manière unilatérale une réponse nucléaire à la Russie ? »
Selon le chercheur Didier Billion, interrogé par Le Parisien, directeur adjoint de l’IRIS, on peut même parler « d’une faute stratégique ».
« La moindre des choses, c’est de ne pas prévenir l’ennemi de ce que l’on va faire » confie ce spécialiste de géopolitique. « En voulant donner trop de gages de sa volonté politique, il a commis une erreur d’un point de vue militaire » conclut notre expert.
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