La Syrie au cœur du monde libre
Au peuple syrien,
Maintenant que la poussière des combats est en train de retomber et que la Syrie et ses alliés s’acheminent vers la victoire totale, le temps est venu d’écrire l’Histoire et de prendre rendez-vous pour l’avenir.
Je n’apprendrai pas à des Syriens ce qui s’est passé dans leur propre pays, je vais donc vous donner un point de vue français, mais indépendant, sur les événements.
En effet, comme vous le savez, le gouvernement français s’est beaucoup engagé dans la guerre contre votre pays. Les Français ont donc vécu le conflit au quotidien mais dans l’autre camp que le vôtre, le camp d’en face, celui des agresseurs. Le gouvernement français avait besoin d’un soutien populaire minimum en France pour attaquer votre pays. Le peuple français a donc subi un lavage de cerveaux quotidien de fake news d’État pendant des années pour le convaincre qu’il fallait absolument faire tomber Bachar Al-Assad. Le surnom ridicule donné par la propagande de guerre médiatique à votre président était « Bachar le boucher ».
Avec le recul, je peux dire que nous, Français, avons été les cobayes d’une opération de radicalisation et de militarisation de l’opinion publique par notre propre gouvernement pour soutenir l’effort de guerre contre la Syrie, ce qui devait aboutir à fabriquer des terroristes par centaines et à pleurer sur leur sort quand ils perdaient du terrain ou étaient liquidés. En décembre 2016, la mairie de Paris a été jusqu’à faire éteindre la Tour Eiffel pour protester symboliquement contre la libération d’Alep, qui fut renommée dans les médias « capitulation », « chute », « occupation ». En diabolisant à outrance le gouvernement syrien et en excusant ou minimisant la violence des paramilitaires anti-Assad, le gouvernement français a ainsi essayé d’enfermer sa population dans une réalité virtuelle complète où tout était falsifié et inversé. Mais plus le conflit durait, et plus il devenait clair en France et dans d’autres pays occidentaux qu’il valait mieux soutenir le gouvernement légal que de laisser la Syrie au chaos, avec les conséquences internationales faciles à deviner. L’avenir du monde se jouait en Syrie, et la chute du Président Assad aurait ouvert un boulevard au développement sans limites du terrorisme islamiste.
En dépit du mur de la désinformation officielle, la vérité perçait dans les médias indépendants, ou parfois dans les médias du pouvoir quand des hommes politiques comme Roland Dumas avaient le courage de reconnaître que ce n’était pas une guerre civile mais une guerre menée par des puissances étrangères au moyen de supplétifs terroristes. Quelles étaient ces puissances étrangères cachées derrière les djihadistes et autres « rebelles modérés » ? On pense tout de suite à l’Arabie Saoudite, au Qatar, à la Jordanie, à la Turquie. Oui, mais pas seulement. On pense aussi à l’impérialisme anglais et américain, et aussi français dans cette région du monde. Oui, mais pas seulement. Un document datant de 1996 nous met sur la piste, c’est la feuille de route « A Clean Break : A New Strategy for Securing the Realm », remise à Benjamin Netanyahou par des membres du lobby sioniste américain, et qui définit une stratégie de sécurisation d’Israël en attaquant l’Irak, la Syrie, le Liban et l’Iran au moyen de forces de procuration (proxy forces).
Disons-le tout de suite : Israël a perdu sa guerre. Or, ce n’était pas une guerre parmi d’autres, ce devait être la Grande Guerre finale, le couronnement du « printemps arabe », cet ensemble de révolutions colorées et de coups d’État provoqués en 2011 dans le cadre de l’agenda américano-israélien de remodelage du Moyen-Orient. Plus largement, cette Grande Guerre devait se mener en deux étapes. Tout d’abord, augmenter la surface territoriale de l’État hébreu en conquérant la Syrie pour créer le Grand Israël, dont les frontières mythiques vont du Nil à l’Euphrate, ce qui englobe les trois-quarts de la Syrie. Dans un deuxième temps, ayant optimisé sa profondeur stratégique et s’étant rapproché des frontières iraniennes, il s’agissait pour les réseaux sionistes mondiaux de lancer en position plus confortable une offensive au cœur du continent eurasiatique qui aurait commencé par un assaut sur l’Iran, et se serait prolongée par la mer Caspienne en Asie centrale, en Russie et en Chine, pour finir par faire tomber Moscou et Pékin, conformément au projet que les géopolitologues anglo-américains nomment le Grand Jeu. Les stratèges iraniens, russes et chinois, parfaitement conscients de ce vaste programme, se sont donc impliqués pour le bloquer à la source sur les territoires syriens et irakiens, avant que cela ne se propage et devienne incontrôlable.
Évidemment, ce n’est pas l’armée israélienne conventionnelle, Tsahal, qui devait mener directement cette Grande Guerre. Le boulot devait être délégué à des paramilitaires pilotés par des forces spéciales britanniques, américaines, françaises, turques, ainsi que par des agents israéliens infiltrés sous couverture. Les services secrets israéliens disposent pour cela d’une unité d’action clandestine, les Mista’arvim, composée de juifs spécialisés dans l’imitation des musulmans et capables de se faire passer pour des terroristes islamistes. Des pays de tradition islamique ont évidemment joué un rôle dans le recrutement et le financement des groupes terroristes, mais rien n’aurait été possible sans la complicité occidentale. Israël considère l’Europe comme un incubateur de djihadistes pour ses besoins personnels, en Syrie ou ailleurs, et dispose pour cela de la complicité de l’État profond des pays occidentaux. On peut ainsi parler d’un véritable terrorisme d’État, et même d’un djihadisme d’État occidental, parfois appelé « Gladio B », qui se développe également au Kosovo et en Ukraine, avec la participation active de l’OTAN et de sa politique de « diversité sexuelle ».
En effet, la ligne de front géopolitique mondiale s’observe non seulement dans la gestion du terrorisme mais aussi sur la question du LGBT. Si l’entité sioniste avait gagné en Syrie, le groupe État islamique (Daech) serait aujourd’hui à Damas en train d’organiser la Gay Pride avec Tel Aviv. Pour en finir avec le terrorisme islamiste et le LGBT, car les deux sont liés, il faudra donc en finir avec leurs soutiens, régimes politiques et parrains financiers dans les pays musulmans mais aussi dans les pays occidentaux et en Israël.
Ce que j’ai compris au fil de ces années de guerre, c’est que les Syriens et les Français ont les mêmes ennemis et le même combat. La différence est qu’en France, nos ennemis communs sont déjà au pouvoir. En Syrie, ils n’y sont pas parvenus. La Syrie doit se défendre, mais la France doit se libérer. Mon intérêt en tant que Français est donc de soutenir tous les pôles de résistance à notre ennemi commun – globalisme, atlantisme, sionisme – en espérant que les nations libres comme la Syrie puissent servir de point d’appui pour libérer le reste du monde. La Syrie est en première ligne du combat et le Parti Baas en est l’avant-garde. C’est pour cette raison que la Syrie est au cœur du monde libre.
Je conclurai sur une touche un peu plus personnelle. En effet, depuis des années, j’attendais ce jour où je pourrai dire à des Syriens « Merci ». Merci pour tout ce que vous avez fait. Vous, les Syriens, et vos alliés, Hezbollah, Iran, Russie, vous avez sauvé le monde. Tout simplement. Nous ne vous remercierons jamais assez pour cela. Et nous les Français, nous vous devons le peu d’espoir qu’il nous reste encore de sortir de la barbarie et de l’obscurité. Vous n’avez pas besoin de nous, c’est nous qui avons besoin de vous. Et toutes mes excuses pour ce que le gouvernement français vous a fait.