Marie-Catherine Cadet fait partie des centaines de Varois concernés par la majoration de la taxe sur le foncier non bâti. Elle témoigne de ce « coup de massue » et de la difficile gestion de l’après.
Je suis bibliothécaire d’État à l’Université de Toulon. J’ai un salaire moyen et j’ai acheté un terrain de 3000 m² à Hyères il y a douze ans, pour ma fille. Elle termine ses études dans deux ans, au moment où j’aurai fini de payer le crédit, ce qui fait qu’elle aurait pu emprunter elle-même. C’était un projet à long terme que je vais devoir chambouler car après l’ouverture du courrier des impôts, j’ai pris un coup de massue !
On me demandait de payer 16 429 € en 19 jours. Du racket ! J’ai mis trois jours à m’en remettre. J’ai ressenti de la colère et je me suis demandé ce qui se passait. J’avais entendu parler de la loi et du fait que le maire ne l’appliquerait pas. Je ne savais pas qu’elle était applicable de plein droit si bien que le maire est obligé de la faire appliquer. C’est ce qu’il a fait mais il n’a rien dit. Au conseil municipal, quand la liste a été transmise aux services fiscaux, aucun élu de droite comme de gauche n’a estimé qu’il fallait prévenir les gens concernés.
J’ai l’impression que la démocratie fout le camp.