L’euthanasie, c’est comme l’avortement : il y a des cas où ça ne se discute pas, mais il y a aussi la pression progressiste, qui avance masquée, et qui veut changer nos valeurs, notre civilisation, fondées sur le respect de la vie.
L’exemple de dépressifs qui demandent à mourir et qui peuvent déjà (en traversant une frontière) obtenir la double injection fatale, vient à point nommé illustrer ce dilemme : on est ici dans la fatigue existentielle occidentale.
Il y a une semaine, la Convention citoyenne sur la fin de vie rendait un avis où trois quarts des votants se montraient favorables à une aide active à mourir à la veille d’une réception par le chef de l’État. Le lendemain, Emmanuel Macron promettait un projet de loi « d’ici la fin de l’été 2023 ».
[...]
François Braun, a abordé pour la première fois la question ce samedi dans Le Monde.
Selon l’AFP qui relaye ses propos, le ministre se montre beaucoup plus réservé que le président de la République sur ce sujet ; il estime notamment que la priorité devra aller « au renforcement de l’existant ». Un nouveau texte de loi « changerait profondément notre société et notre rapport à la mort », temporise le ministre, qui ajoute que le « débat sur l’aide active à mourir est encore ouvert ». Il ouvre la porte à des aménagements, mais seulement dans « des cas très précis et qui devraient être rigoureusement encadrés ».
[...]
Pour François Braun, même en modifiant la loi, « on ne répondra jamais à toutes les situations ». « C’est à chaque fois la fin d’une vie et chaque situation est différente », juge-t-il.
[...]
Le ministre termine en rappelant que si la législation devait évoluer en ce sens, il ne souhaite pas qu’elle « puisse s’imposer comme une obligation aux médecins » et « ne croit pas qu’elle doive se faire nécessairement dans un environnement médical ». L’Ordre des médecins s’est d’ailleurs déjà penché sur le sujet, se montrant « défavorable » à la participation des médecins à l’euthanasie.
Lire l’article entier sur lejdd.fr