« On donne des facilités pour travailler à ceux qui ne travaillent point, et des difficultés pour travailler à ceux qui travaillent ».
La loi du 3 janvier 1973 – arnaque du siècle – consiste à supprimer les facilités de trésorerie accordées à l’État par la Banque de France, contraignant ledit État à emprunter sur le marché financier.
Chacun sait que, pour se plier aux absurdes critères comptables imposés par Bruxelles (notamment le déficit budgétaire maximum de 3 % du PIB), les gouvernements successifs ont recouru massivement à l’emprunt sur les marchés financiers internationaux. En effet, sans ces concours financiers, les politiciens seraient dans l’incapacité de répondre à leurs promesses populistes pour l’élection à venir.
Or, la dette atteint désormais 2 200 milliards d’euros (6 fois le budget !) : un boulet mortel, qui augmente sans cesse. Quant aux intérêts versés chaque année, ils atteignent 45 milliards, soit les deux tiers de l’impôt sur le revenu… Le tonneau des Danaïdes. La question est, dès lors, de savoir si la loi de 1973 est condamnable. Et pourquoi. Or, les arguments avancés contre ceux qui critiquent la loi manquent souvent de sérieux.
1) On souligne d’abord que la critique de la loi de 1973 serait commune aux extrêmes (droite et gauche) et, donc, qu’elle serait irrecevable. Passons sur la légèreté de l’argument…
2) On pointe ensuite le fait que les contempteurs de la loi de 1973 seraient sournoisement racistes en raison du nom sous lequel ils dénoncent ce texte : loi Pompidou-Giscard-Rothschild. On imagine bien que, dans l’esprit de ces Torquemada, ce n’est pas le racisme anti-Auvergnat qui serait en cause. Et qu’il serait, dès lors, à jamais impossible de dénoncer le lobby de la banque d’affaires concernée.