« Pour les gamins, ça parle. On diffuse de la haine en ligne, ce véritable poison de notre société, le lundi, eh bien le mardi, si le dossier est en état, on peut être jugé. Et ça, ça parle. C’est un véritable exemple. Parce que les gamins doivent savoir aujourd’hui qu’on ne peut plus impunément raconter n’importe quoi sur les réseaux sociaux ».
Le haineux Dupond qui s’emporte contre les « haineux » en ligne, la mordeuse Avia qui parle d’« alléger la procédure » après avoir essayé de tripoter la loi de la presse, décidément, la France de 2021 ressemble de plus en plus à une grosse dictature, mais une dictature gérée par des fous liberticides.
✅ Internet ça s'apprend. L'@AssembleeNat a voté la création d'un #PermisInternet qui sera décerné par les établissements scolaires.#PJLPrincipesRepublicains #Cyberharcelement #SaferInternetDay pic.twitter.com/7i49LvdK2W
— Laetitia Avia (@LaetitiaAvia) February 11, 2021
Si encore on avait une dictature éclairée... La haine – des autres – est évidemment le prétexte pour contrôler la liberté d’expression sur l’Internet et détruire toute opposition idéologique à la dominance mondialiste. On le voit avec Twitter qui refuse catégoriquement tout retour de Trump sur le réseau social.
Quant à leur propre haine, qui ruisselle du matin au soir de leurs actions et paroles, elle ne fait l’objet d’aucune condamnation. Il y a donc la mauvaise et la bonne haine. Qu’on se le dise !
Face à un cadre de Google et YouTube, Avia expliquait qu’« on a tendance à croire qu’on peut tout dire ». Désormais, il faudra penser comme elle et ses soutiens du CRIF pour être tranquilles. Laetitia a le mot de la fin :
« Je vais continuer à travailler pour faire une belle loi qui permettra vraiment de lutter contre la haine sur Internet »
La première belle loi Avia-CRIF avait été démontée par le Conseil constitutionnel en juin 2020 :
La quasi-totalité de la loi Avia contre la haine en ligne retoquée par le Conseil Constitutionnel @bengallerey pic.twitter.com/gxYNGGPmu7
— BFMTV (@BFMTV) June 18, 2020
Au fait, pour ceux qui mordent les chauffeurs de taxi, on fait comment ? Comparution immédiate aussi ?
Juger sans délai les personnes accusées d’avoir tenu sur Internet des propos haineux. Tel est l’objectif du gouvernement avec l’article 20 du projet de loi confortant le respect des principes de la République, qui est débattu depuis le 1er février dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Et ce jeudi 11 février, cette disposition vient d’être approuvée par les députés, par 115 voix contre 10.
Ne pas toucher au droit de la presse
Devant les parlementaires, Éric Dupont-Moretti a défendu cette démarche : « On met en place des mécanismes de procédure pénale pour que les haineux en ligne […] puissent être sanctionnés très rapidement », a expliqué le ministre de la Justice. Il estime que de cette façon, la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse est préservée, écartant ainsi toute perspective de retouche.
C’était ce que suggérait en novembre dernier la députée Lætitia Avia, en expliquant vouloir « vraiment alléger la procédure », pour que des amendes, des travaux d’intérêt général, de la comparution immédiate puissent être déclenchés plus rapidement et plus facilement, « en saisissant plus facilement le parquet, pour que les enquêtes aboutissent, et que in fine les sanctions effectives contre les pourvoyeurs de haine. »
La parlementaire, devenue entre-temps rapporteuse du projet de loi pour la Commission spéciale sur les principes de la République, laissait entendre que les contours de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse pourraient alors évoluer. Finalement, il n’en sera rien, dans la mesure où l’article 20 du texte confortant le respect des principes de la République vise le code de procédure pénale.
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