Tout était bien parti. En cet été 2020. Les Naturinoirs allaient investir le quartier de la Chapelle. Des vespasiennes totalement écologiques, trois au total, deux urinoirs et une cabine, posés sur la promenade urbaine, sous les poutrelles métalliques du métro La Chapelle (Xe et XVIIIe).
Une belle opportunité, alors que prenait forme la fameuse promenade urbaine. Mais les riverains comptent les deniers : 700 000 euros la promenade et 40 000, euros les vespasiennes. Innovation : l’urine allait être recyclée en mode compost. Et puis, soudain, le bug !
Victimes de fuites, les Naturinoirs doivent déménager. En fait, les équipements n’ont même pas tenu un mois. Face à cette déferlante, Benjamin Clouet, l’un des fondateurs d’Ecosec, le créateur de l’équipement, se dit surpris : « On n’est pas habitué aux déluges Twitter ».
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Boulevard de la Chapelle, dès l’apparition des nouvelles installations de nouveaux désagréments sont apparus. Des « fuites d’urine », notamment, avec de longues coulures sur le sol de la promenade urbaine, assorties d’odeurs. Les plantes vertes ne sont plus que squelettes desséchés, et, au fil des mois, le matériau en bois a subi les outrages des intempéries.
Finalement, la cabine a été neutralisée, et même engrillagée, pour décourager quiconque de s’y aventurer. Dans le quartier, il y a bien longtemps que personne n’a vu l’entreprise censée récupérer les urines… Bref : l’expérience du boulevard de la Chapelle ressemble à s’y méprendre à un échec.
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Dès ses débuts, l’opération a buggé : « Les vespasiennes n’ont jamais fonctionné ! confie un riverain. C’était l’horreur. Des litres de pisse qui s’écoulaient sur la chaussée et personne pour nettoyer. L’horreur ! J’ai vu très peu de fois l’entreprise qui devait nettoyer les toilettes. »
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