Syrte est le thêatre, depuis quatre jours, de violents affrontements entre l’État islamique en Libye, qui contrôle la ville, et des milices régionales, composées de tribus et de groupes salafistes.
D’après Chibani Abouhamoud, ambassadeur libyen en poste à Paris, les violences auraient débuté après la mort du cheikh Khaled Al-Farjane, imam issu de la puissante tribu des Farjani, et auraient déjà fait entre 150 et 200 morts :
« Un véritable massacre se produit à Syrte et nous appelons la communauté internationale à intervenir. Syrte vit une véritable guerre depuis mardi et la lutte féroce engagée par les combattants de la ville contre l’EI n’a jamais cessé. »
Le gouvernement de Tripoli, non reconnu par les occidentaux a lancé mardi une opération pour libérer Syrte, appelant ses habitants à se soulever. De leur côté, les partisans d’al Baghadi ont reçu renforts et tentent d’éradiquer leurs opposants retranchés dans certains quartiers de la ville.
L’État islamique a décapité et crucifié 12 combattants ennemis et achevé 22 autres qui étaient soignés à l’hôpital, avant de mettre le feu au bâtiment. La ville natale de feu-Mouammar Khadafi, située à environ 500 kilomètres à l’est de la capitale Tripoli, n’est pas la seule à connaître des combats : à Benghazi, l’État islamique est encore à la manoeuvre et a lancé l’assaut contre les forces gouvernementales qui défendent cette ville de la Cyrénaïque, la deuxième plus grande agglomération après la capitale.