Saint-Cyr, c’est la tradition des armes, les valeurs, Dieu, la patrie, la nation, enfin tout ce qui a fait la France. Pour Libé, c’est surtout l’antre des militaires qui agressent les femmes et dès la parution du canard de pseudo-gauche, le ministre Parly a ventre-à-terre donné dans le meaculpisme.
Des cas de harcèlement sur des jeunes filles du lycée militaire de #SaintCyr : "Tolérance zéro, ce comportement de minorités doit cesser", la ministre des Armées @florence_parly invitée de #RTLMatin avec Yves Calvi pic.twitter.com/5aPWYcnqkf
— RTL France (@RTLFrance) 23 mars 2018
À l’image des cas de harcèlement – heureusement anéantis par la direction – au cœur de la prestigieuse école Polytechnique, qui forme quand même les dirigeants politico-économiques de demain, Saint-Cyr se voit montrée du doigt par l’organe de la gauche vertueuse (qui publiait il y a quelques années la liste des soutiens à une pédophilie décomplexée).
Voici le pitch de l’affaire, rapporté par la version mobile du Monde :
« Le quotidien raconte dans une longue enquête comment un petit groupe de garçons ultraconservateurs et sexistes fait tout pour détruire psychologiquement les élèves filles. »
Attention, la version mobile du Monde n’est pas un bus qui lirait les articles du jour aux badauds et à des passants émerveillés, c’est juste un site de vitesse du quotidien.
La destruction psychologique des filles, c’était pas le moment ! En pleine affaire Weinstein ou plutôt post-affaire Weinstein, Me Too et autres « Balance ton porc ». Le Monde précise :
« Humiliations sexistes, insultes, jeux de rôle misogynes, harcèlement moral quotidien… “Une machine à broyer les femmes”, titre Libération, qui, dans une longue enquête publiée vendredi 23 mars, raconte comment un noyau dur, composé d’élèves “tradis”, impose sa loi aux filles et aux réfractaires au sein du lycée militaire de Saint-Cyr-l’École (Yvelines), préparatoire aux grandes écoles militaires.
L’affaire a éclaté au début de décembre 2017, relate le quotidien, quand une élève de deuxième année a envoyé une lettre à Emmanuel Macron, dans laquelle elle dit “avoir honte d’avoir voulu aller dans une armée qui n’est pas prête à recevoir des femmes”. La jeune femme explique avoir été persécutée pendant deux ans par un petit groupe de garçons, résolus à lui faire abandonner ses études. »
On l’aura compris, ces tradis sont des fascistes, ou pire. Confirmation au paragraphe suivant :
« Extrêmement influents au sein de l’établissement, ces jeunes hommes gravitent dans la sphère catholique traditionaliste – ils assistent à la messe en latin le mercredi et le dimanche –, se disent souvent proches des milieux d’extrême droite et affichent ouvertement des positions contre les homosexuels et l’avortement. Les filles sont traitées de “grosses”, car elles ne seraient “juste bonnes qu’à être engrossées”. “Les filles de classe prépa sont le diable, des pestiférées, des voleuses de concours, des ennemis à éliminer”, témoigne ainsi un « tradi » repenti. »
Eh bien, que voilà des garçons qui ne supportent pas la concurrence, terme féminin s’il en est ! Loin de soutenir les vilains, la hiérarchie militaire n’est pas restée les bras croisés :
« La hiérarchie militaire, contactée par Le Monde, ajoute que des sanctions ont été prises contre les élèves “tradis” ou identifiés comme auteurs de violences. Cinq expulsions ont été prononcées en 2017, ainsi qu’une en 2018, pour non-respect des sanitaires des filles. Une procédure est en cours d’instruction pour un autre élève. Six autres décisions disciplinaires ont été prises en 2016 et trois en 2017, sous forme de non-autorisation à redoubler ou à passer dans la classe supérieure. »
Depuis, paraît-il, les filles sont moins embêtées par les garçons. Une suggestion : pourquoi ne pas faire des écoles militaires non mixtes, puisque le rapprochement des hommes et des femmes dans des conditions de stress militarisé aggrave les tensions sexuelles et concurrentielles ?
Toute cette affaire, qui commençait à prendre des proportions inquiétantes pour notre Marlène Schiappa nationale, se voit soudain opposer la figure déjà légendaire, en tous les cas glorieuse, du lieutenant-colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame, qui s’est sacrifié à la place d’une otage dans la tuerie de Trèbes, car il n’a pas survécu à ses blessures. Il faut un courage hors normes pour faire un tel geste. Un courage, un entraînement, des qualités supérieurs à la moyenne, et surtout à celle de nos hommes politiques ou médiatiques qui sont en général d’une lâcheté légendaire.
Pour qui meurt un homme d'honneur ?
Il meurt pour secourir une population apathique qui réélit inlassablement les mêmes profils d'hommes politiques voyous, lâches, traîtres à la Patrie.
Il meurt pour réparer les fautes d'une magistrature collabo qui soutient l'ennemi.#Beltrame— JF (@JFVARS) 24 mars 2018
Cet exemple de vertu jeté à la gueule de la nation a fait le tour du monde. Beltrame est devenu l’homme par qui la France a sauvé son honneur. Les réseaux sociaux, pour une fois, sont unanimes, les éloges sans fin.
- Jeune et jolie, Eugénie a le vent en poupe
Eugénie Bastié, la nouvelle mal-pensante de droite, a tenté un parallèle osé entre les deux affaires, celle de l’école militaire et celle de la mort héroïque de Beltrame. Curieusement, ce sont les bien-pensants de gauche qui l’ont clouée au pilori pour une vanne, même pas mauvaise, avec un gros fond de vérité en plus :
Pendant qu'un homme sacrifie sa vie pour l'intérêt général,
une femme sacrifie l'éthique et la morale pour son intérêt propre#Beltrame #Treves #Carcassonne pic.twitter.com/cSIFOHy5Xb— Emmanuel Foulon (@efoulon1) 24 mars 2018
Eugénie a aussitôt rectifié le tir ; peut-être fallait-il assumer son humour face à des donneurs de leçon qui ont moins de couilles qu’elle :
Je regrette profondément mon tweet imbécile.
Je n'ai évidemment jamais voulu remettre en cause le courage admirable et l'intégrité incontestable d'Arnaud Beltrame, un héros français.
Je présente mes excuses à ceux j'ai blessé et à mes amis et confrères du Figaro.— Eugénie Bastié (@EugenieBastie) 24 mars 2018
L’abjection, la véritable abjection, est ailleurs :
A chaque fois qu'un gendarme se fait buter, et c'est pas tous les jours, je pense à mon ami Rémi Fraisse ...
Là c'est un colonel, quel pied !
Accessoirement, encore un électeur de macron en moins. https://t.co/gDuXWnocwh— stéphane poussier φ (@stephanpoussier) 24 mars 2018
Comme Stéphane Poussier a effacé son tweet qui va lui valoir des problèmes, en voici quatre d’un coup :