Chaque jour, Le Monde fait le point sur le conflit en Ukraine, avec des infos qui tombent en live et des lecteurs qui posent des questions, souvent idiotes, comme celle-ci : « Quelles sont les armes que l’Ukraine pourrait utiliser pour se défendre en visant les territoires russes ? »
Naturellement, le site du journal est pro-Ukraine, pro-OTAN, pro-USA. Il ne cache pas sa joie de voir les avoirs russes gelés et servir de prêt à l’Ukraine. Il ne cache pas sa satisfaction de voir les Russes avoir perdu quelque 70 000 hommes depuis février 2022. C’est le lot de la presse d’opinion, et non d’information.
L’Union européenne annonce un prêt de 35 milliards d’euros à Kiev financé par les avoirs gelés russes
L’Union européenne envisage d’accorder un prêt de 35 milliards d’euros à l’Ukraine, financé par les profits exceptionnels dégagés par les avoirs russes gelés en Europe, a annoncé vendredi à Kiev la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
« Je suis heureuse d’annoncer que la Commission a adopté les propositions qui vont permettre à l’Union européenne de prêter 35 milliards d’euros » à l’Ukraine, a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse au côté du président ukrainien Volodymyr Zelensky. « C’est un énorme pas en avant », a-t-elle ajouté.
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« Non, évidemment, de quoi peut-on parler avec lui ? » : la diplomatie russe exclut toute rencontre entre Lavrov et Blinken
Alors que les tensions ne cessent de croître entre la Russie et les États-Unis, la diplomatie russe a rejeté, vendredi, l’éventualité d’une rencontre entre Sergueï Lavrov, le ministre des Affaires étrangères russe, et son homologue américain, Antony Blinken, lors de l’Assemblée générale de l’ONU. « Non, évidemment, de quoi peut-on parler avec lui ? », a répondu sèchement Sergueï Riabkov, vice-ministre des Affaires étrangères, interrogé par l’agence RIA Novosti sur la possibilité d’une telle rencontre.
Plus de 130 chefs d’État et de gouvernement sont attendus à partir de dimanche à New York pour la grand-messe annuelle de l’ONU, à un moment où la communauté internationale semble incapable de régler les conflits en Ukraine, à Gaza, au Liban ou encore au Soudan.
Les relations entre la Russie et les États-Unis sont à un niveau de tension jamais vu depuis la guerre froide et se sont très fortement dégradées depuis l’attaque à grande échelle du Kremlin contre l’Ukraine, qui est, elle, soutenue massivement par les États-Unis. Outre l’Ukraine, Moscou et Washington s’opposent sur de nombreux dossiers internationaux, notamment en Asie, où la Russie a accéléré un grand rapprochement avec la Chine et la Corée du Nord, ou en Iran.
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Quelque 70 000 soldats russes ont été tués depuis le début de la guerre, selon le site russe indépendant Mediazona et le service russe de la BBC
Le bilan est incomplet, mais il donne une idée de l’ampleur des pertes russes que le Kremlin maintient secret : quelque 70 000 soldats russes ont été tués depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, en février 2022, selon un décompte publié vendredi du site russe indépendant Mediazona et du service russe de la BBC.
Ce décompte, arrêté au 19 septembre, provient de l’exploitation d’informations publiques, comme des communiqués officiels, des rubriques nécrologiques de médias ou des annonces de décès sur les réseaux sociaux, ainsi que de l’observation des tombes dans les cimetières de Russie.
« Nous avons identifié les noms de 70 112 soldats russes tués en Ukraine, mais le nombre réel est probablement beaucoup plus élevé, écrit la BBC. Certaines familles ne communiquent pas publiquement les détails de la mort de leurs proches, et notre analyse n’inclut pas les noms n’ayant pas pu être vérifiés, ni les décès des membres de milices des régions de Donetsk et de Louhansk, occupées par les Russes, dans l’est de l’Ukraine », explique la BBC.
Mediazona et un autre média indépendant russe, Meduza, analysent en outre les données notariales officielles disponibles sur les successions, qui les amènent à estimer, du fait de la surmortalité enregistrée depuis deux ans et demi, que le bilan serait d’au moins 120 000 morts.
Le Kremlin a invoqué « la loi sur les secrets d’État » et « le régime particulier » pour justifier l’absence de communication officielle sur les pertes militaires. L’Ukraine ne communique également que très peu sur ses pertes. En février, le président, Volodymyr Zelensky, avait estimé à 31 000 le nombre de militaires ukrainiens tués, un nombre qui semble inférieur à la réalité selon les analystes et observateurs du conflit. Le quotidien américain Wall Street Journal a, lui, estimé dans un article publié le 17 septembre que la guerre en Ukraine avait fait un million de morts et de blessés dans les deux camps.
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