Juchés sur les gravats encore fumants des villes de Beni Oualid et de Syrte, dont les populations ont opposé pendant des mois une farouche résistance aux assauts des rebelles venus de l’est, les nouveaux maîtres de la Libye ont annoncé triomphalement la « libération » complète du pays, immédiatement après la mort du chef de l’État libyen, le colonel Mouammar Kadhafi, sauvagement massacré et finalement exécuté d’une balle dans la tête, le 20 octobre 2011, au terme d’un supplice dont on ne connaîtra probablement jamais ni le détail, ni les réels commanditaires (le Conseil national de Transition –CNT- a en effet refusé de procéder à une autopsie complète et régulière et a ordonné l’ensevelissement du corps, de nuit, dans le désert, en un endroit tenu secret).
Les frappes de l’OTAN ont donc permis aux rebelles de s’emparer de Tripoli, et ensuite des régions de Beni Oualid et de Syrte ; et la Libye est désormais complètement « libérée » (ou « conquise » ; c’est selon le point de vue) ; mais pas encore pacifiée pour autant : si la plupart des médias « mainstreams » n’en parle pas, à Syrte, à Beni Oualid, mais aussi dans le sud de la Tripolitaine et dans la vaste région du Fezzan, dans les villages et oasis qui peuplent le grand sud-ouest libyen, la résistance demeure active, comme j’ai pu le constater durant plusieurs jours de périple qui m’ont mené de Tripoli et des ruines de Syrte jusque dans le Sahara, aux frontières de l’Algérie et du Niger.
Dans cet immense territoire, la lutte se poursuit encore.
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