Qui ne se souvient du drôle de visage de notre président bien-aimé autour du Noël 2020, pendant le covidisme ?
Ceux qui s’intéressent à l’anatomie, qui touchent un peu au dessin ou à la photo, et plus précisément à l’architecture du visage, auront eu une nette sensation d’altérité, de remplacement, même provisoire. Pourquoi ?
L’explication peut être très simple : un coup de moins bien, ou alors un visage en réfection, une retape de façade, sinon un séjour en Italie ou au Canada, loin des paparazzis, qui de toute façon sont sous le contrôle de la Marchand, pour se faire changer le sang.
C’est courant chez nos stars, et ça laisse le visage affreusement livide, donc immontrable. Il faut deux bonnes semaines pour s’en remettre et revenir sous la lumière des médias. Sarkozy à une époque avait disparu au Canada, et notre grand commissaire euromondialiste liberticide de Thierry Breton était lui passé par une clinique de « repos » italienne où se croisaient les stars du foot.
Quand on se fout des doses massives de dopant dans le cornet, normal qu’on aille ensuite se faire changer les poches de sang. Que celui qui n’a jamais été transfusé pour évacuer son sang empoisonné nous jette la première pierre. On sait que les people ont recours massivement à la chirurgie esthétique, image parfaite oblige. Les injections et opérations les plus pointues maintiennent présentables des visages pourtant décatis. Mais parfois, ça ne suffit pas, et puis une opé de la gueule, ça prend du temps à cicatriser ou à désenfler. Alors il faut se planquer, comme Dechavanne en Sologne, mais ça veut dire disparaître des médias. Comment faire ?
Eh bien nos amis de la haute ont inventé le sosie, ou plutôt réinventé, car Staline en utilisait déjà quand il se déplaçait chez les peuples frères (un petit problème de confiance). Et ça vire au comique. Tout le monde n’a pas un frère ou une sœur jumelle pour faire le job. Le sosie d’Hillary à la fin de sa campagne de 2016 face à Trump était de toute beauté : rien ou presque, à part la coupe de cheveux, et encore, ne correspondait !
Si on avait pris les points essentiels du visage (et du corps, comme dans Avatar), qui forment justement son architecture et la base géométrique des mouvements, données qui sont utilisés par le cinéma qui numérise les acteurs, on aurait très vite vu qu’il s’agissait d’une fausse Hillary. D’ailleurs, on ne pouvait pas approcher l’étrange dame à lunettes à moins de 25 mètres...
Mais le plus étrange, c’est que ça passe : le grand public, malgré les différences, et donc les évidences au sens britannique du terme, gobe, avale, et en redemande. Il suffit pour cela d’une presse bien obéissante, qui assure que « non, c’est bien elle, ne croyez pas les conspis ».
Chez les sceptiques s’opère un combat entre la raison et la puissance de persuasion des médias, le tout à l’intérieur du cerveau, et quand on se fie à la raison, à la rationalité, à l’objectivité, la construction mentale médiatique (artificielle) s’effondre. Il faut écouter son instinct : le sentiment d’altérité (ou de familiarité) en fait partie chez les humains. Si tu remplaces mon chat par un chat identique, je vais le sentir immédiatement, le chat sera apparemment le même, mais pas la relation.
Récemment, coup sur coup, deux people très fatigués, par la maladie ou la sénilité, ont fait l’objet d’un lancement de sosies. D’abord Céline Dion, qui n’est probablement pas montrable, et dont les traits se sont adoucis tout d’un coup en changeant fortement. Adieu anorexie, bonjour les joues. La raison officielle de la disparition médiatique de la vraie Céline Dion serait le syndrome de la personne raide. Alors, si elle est atteinte de ce trouble neurologique, comment pourra-t-elle chanter à Paris pour la cérémonie ? Eh bien c’est simple : sosie plus play-back.
Passons à Joe : alors qu’il était aux portes de l’Ehpad, après son débat désastreux face à Trump et sa vidéo d’abandon de la course au confessionnal, où il raconte notamment sans honte qu’il a été le premier président à ne pas mener de guerre, alors que cette enflure entretient directement deux conflits ultra meurtriers en Ukraine et en Palestine, eh bien il est réapparu fringuant et même rallongé de plusieurs centimètres. « Jill » était avec lui, mais elle était aussi à Paris en même temps...
Biden grew a few inches while he was missing for five days… pic.twitter.com/oLkANz941o
— @amuse (@amuse) July 25, 2024
Le plus triste, mais aussi le plus drôle, c’est de voir le public s’extasier devant des inconnus, croyant avoir affaire à leur idole. On mettrait une Céline Dion noire ou obèse devant leurs yeux qu’ils ne s’émouvraient pas plus que ça. D’ailleurs, ça doit être possible, mais progressivement, avec une bonne dose de nudging et de désinformation : « Céline va mieux, elle mange, et beaucoup, ce qui provoque une prolifération de mélanine, d’où ce look afro ».
La folie Céline Dion s’empare de Paris Scène hors du temps devant le Royal Monceau ! #PARIS2024 pic.twitter.com/lvWCy62PNJ
— Paris Match (@ParisMatch) July 25, 2024
Ils se foutent de la gueule du monde, et le cynisme nous commanderait de dire qu’ils n’ont pas tort, puisque ça marche. Tant que les médias mainstream verrouillent le mensonge, même s’il est attaqué sur les RS où s’est réfugiée l’intelligence, le Système peut tenir. Mais plus le mensonge est gros, plus il faut d’énergie pour le contenir, et les fuites se multiplient.
C’est pareil au niveau individuel : plus un homme politique ment, plus son discours s’éloigne du réel, plus il produit un sentiment d’étrangeté, d’altérité, d’inquiétude, voire de dangerosité. Et le grand public, ce brave toutou qui a besoin d’être rassuré, même s’il n’est pas bien malin, finit par le ressentir, ne plus reconnaître son maître, et ne plus le reconnaître comme son maître.