Tout récemment publié, le nouveau rapport Bioinitiative 2012 apporte de nouvelles preuves de la nocivité des champs électromagnétiques et des technologies sans fil.
Le rapport examine plus de 1 800 nouvelles études scientifiques montrant que les utilisateurs de téléphones portables, les futurs parents, les jeunes enfants et les femmes enceintes sont exposés à un risque particulier. Cela concerne aussi bien les fréquences électromagnétiques émises par les lignes électriques, le câblage électrique, les appareils et les combinés que les technologies sans fil (téléphones portables et sans fil, stations cellulaires, « compteurs intelligents », Wi-Fi, ordinateurs portables sans fil, routeurs sans fil, interphones de surveillance pour bébé et autres appareils électroniques).
Risque de gliome
Les études mettent notamment en évidence une augmentation du risque de gliome (une tumeur maligne du cerveau) et de névrome acoustique avec l’utilisation de téléphones portables et sans fil. Selon Lennart Hardell, Docteur en médecine de l’Université d’Orebro, en Suède, les preuves épidémiologiques indiquent que les ondes devraient être classées comme cancérigènes pour l’homme. Aujourd’hui, elles sont considérées comme « peut-être cancérigène »… Le médecin suédois a rajouté que les niveaux de référence et les limites de sécurité publique ne sont pas adéquates pour protéger la santé publique.
Risque pour les spermatozoïdes
Le rapport mentionne une douzaine de nouvelles études concernant les impacts des ondes sur le sperme. Placé dans une poche ou sur une ceinture, le téléphone portable peut nuire à l’ADN du sperme, le déformer et ainsi diminuer la fertilité masculine. Mais les téléphones portables ne sont pas les seuls accusés : les ordinateurs portables équipés d’une connexion Wi-Fi peuvent également endommager l’ADN du sperme.
Risque d’autisme
Plusieurs études mentionnent aussi un lien possible entre les troubles autistiques et les technologies sans fil. D’après Martha Herbert, docteur en médecine, il serait important de diminuer les seuils d’expositions aux technologies sans fil et aux fréquences électromagnétiques pour les personnes souffrant de troubles autistiques, les enfants de tous les âges, les personnes envisageant d’avoir un enfant et pendant la grossesse.
Risque pour le développement cérébral du fœtus
Les appareils sans fil, tels que les téléphones et ordinateurs portables utilisés par les femmes enceintes risquent d’altérer le développement cérébral du fœtus. D’après des études portant sur des animaux et des humains, ceci se traduit par de l’hyperactivité et par des problèmes d’apprentissage et du comportement.
D’autres aspects sanitaires en lien avec les ondes électromagnétiques sont évoqués dans le rapport, notamment les dommages à l’ADN et aux gènes, les effets sur la mémoire, l’apprentissage, le comportement, l’attention, les perturbations du sommeil, le cancer et les maladies neurologiques telles que la maladie d’Alzheimer. Selon David O. Carpenter, docteur en médecine et coéditeur, les preuves indiquant des risques pour la santé de milliards de personnes dans le monde sont aujourd’hui beaucoup plus nombreuses. Le statu quo est inacceptable à la lumière des preuves attestant des dommages.
Un premier rapport Bioinitiative publié en 2007 avait déjà mis en évidence les effets néfastes des technologies sans fil (stress cellulaire, génotoxicité, risques de tumeurs au cerveau ou de leucémies, etc.) sur la base des connaissances d’alors. Le nouveau rapport Bioinitiative 2012 renforce la certitude de la nocivité des ondes et montre l’urgence de mettre en œuvre de nouvelles normes de sécurité pour protéger la population des fréquences électromagnétiques et aux technologies sans fil qui font aujourd’hui partie de la vie quotidienne.