Ça y est, au tour de la Bornstein de défrayer la chronique people et sexuelle. Après les coming out de Dussopt dans Têtu et Sarah El Haïry dans Forbes, sans oublier le petit Gabriel Attal qui s’est fait outer violemment par Juan Branco, franchement, on s’attend à tout.

Un jour, on va apprendre que le Président est homosexuel – il y a eu une effroyable rumeur avec Mathieu Gallet de Radio France, heureusement démentie par le Président en personne – et que sa compagne l’est aussi ! Les gens sont fous.

Plus sérieusement, la sexualité de nos dirigeants ne présente aucun intérêt, sauf si elle interfère avec la conduite du pays. Mais la transparence doit-elle aller jusqu’à la vie intime ?

Le débat est sur la table en France depuis les années 70, après les très sobres de Gaulle et Pompidou : Giscard s’était fait poisser, trois mois après son élection en 1974, au petit matin, après avoir tamponné l’arrière d’une camionnette de laitier au volant d’une Ferrari (celle de son pote Roger Vadim) avec une de ses maîtresses, probablement l’actrice Marlène Jobert, sinon Catherine Schneider, la 5e épouse de Vadim, mais aussi cousine d’Anne-Aymone, la femme du Président.

La presse n’avait pas moufté, seul Le Canard enchaîné avait osé une blague sur le « laitier », mais pour initiés uniquement. En réalité Giscard était un séducteur invétéré, d’autres diraient un gros baiseur, mais hétéro, comme Mitterrand par la suite.
D’ailleurs, les couples des deux présidents étaient des fictions pour le grand public : Valéry et François étaient déjà très libres de leurs rencontres. Et ça s’est pas amélioré sous Chirac, qui tirait les poules à vue. Idem avec Sarkozy, qui était déjà un sacré coureur au tennis-club de Neuilly avant de devenir président.

Seul François Hollande a osé passer d’épouse à maîtresse, puis de maîtresse 1 à maîtresse 2 sans trop de dégâts pour son image, mais elle était de toute façon complètement détériorée politiquement. Alors une gonzesse de plus ou de moins...

Avec Macron, tout a changé : le Président est fou de sa compagne, même si elle a 25 ans (selon la presse mainstream) de plus que lui. Il y en a qui disent qu’elle en a 35 de plus, genre Brigitte aurait presque 80 piges aujourd’hui ! Mais n’est difficilement croyable, vu la jeunesse de son visage. Certains complotistes, ceux qui croient que la Terre est plate, avancent carrément qu’elle a changé de sexe. On est où, là ?

L’affaire Brigitte étant enterrée, la presse people rebondit sur Borne. La journaliste Bérangère Bonte a dégainé la première avec un bouquin sur la véritable « première dame », sauf bien sûr si c’est Brigitte qui commande, au Château.

Calvi  : Alors il y a un mystère aussi sur monsieur Borne, s’il existe…

Bonte  : Ouais, alors c’est toujours un sujet compliqué en France, le compagnon. Mais il se trouve que c’est elle qui a mis en scène le compagnon. Elle arrive à Matignon, disons les choses, il y a ces rumeurs d’homosexualité qui ressurgissent, qu’elle dément, pas n’importe où, dans Têtu, magazine très identifié de la communauté LGBT, et elle ajoute « mais j’ai un compagnon ». Alors tout le monde tombe des nues, on savait pas, genre globalement ce qui était dit, elle bosse tellement que dans tous ses boulots, on dit qu’elle a pas dit vie privée.
Alors moi je fais la biographie, qu’est-ce que je fais ? Je cherche qui est cet homme. D’autant qu’un mois plus tard, on le retrouve en photo dans Closer et on nous dit « c’est JC, son grand amour ». Et encore une fois il serait moniteur de voile que l’enquête s’arrête. Sauf que cet homme a un profil très politique : il est catholique, de gauche, très écolo, très engagé, il était président d’une association qui s’appelle les Poissons roses, il était à la Manif pour tous, et elle l’embauche à la RATP quand elle était présidente de la RATP, en 2015 !
Tout ça pose question. Ce qui pose surtout question, effectivement, c’est qu’à la fin de la fin de la fin, sur son blog, cet homme dit qu’il est pacsé depuis 2021 avec une autre femme. Or là les photos de Closer c’est 2022. Et Matignon m’a bien confirmé que l’homme de Closer, c’est bien le compagnon.

C’est encore plus trouble : s’il n’y a pas homosexualité, y a-t-il couple, ou trouple ?

À l’arrivée, ce qui compte, c’est que Borne, hétéro ou pas, pratique une politique asociale extrêmement violente, et ce, sans aucune empathie pour le peuple français, qui souffre de plus en plus. Ce manque d’amour pour le peuple français est plus important que l’autre, qui est du domaine de l’intime.

L’interview entière de Bérangère Bonte (cliquez sur l’image pour regarder)

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Au sommaire : « Le Gouvernement Borne (1) »

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