En cinquante ans, depuis la loi Veil, l’avortement, qui était un sujet de société, est devenu un sujet politiquement brûlant.
Aujourd’hui, en période de chute de la natalité, pour des raisons multifactorielles, les 200 000 bébés écartés de la vie chaque année prennent une tout autre ampleur. Certains voient même dans l’immigration massive le remplacement d’une population en dénatalité, donc vieillissante, donc en voie de disparition.
Pour ne pas refaire le match une énième fois, on va attaquer un cas concret avec une expérience tirée du planning familial, ce service public de l’avortement à la française, qui ne devait pas être, au départ, le hachoir à viande qu’il est devenu.
« À la suite de ce rendez-vous médical, nous [son mec et elle] sommes orientés vers le planning familial, pour nous aider à dialoguer encore une fois, et je ne vais pas du tout trouver ce que j’y cherche, en fait, je ne vais pas du tout trouver un tiers lieu neutre, j’avais devant moi une femme qui va vraiment prendre le parti de mon compagnon, et quand je vais parler de mon bébé, qui va me répondre ce n’est pas un bébé, ce n’est qu’un tas de cellules, c’est exactement ce qu’elle me dit. Et elle prend des rendez-vous qui m’engagent dans le processus de l’avortement, je dis toujours que je ne veux pas avorter, mais elle me répond, au cas où, et ça mènera à l’issue que l’on sait. »
L’avortement est devenu politique, et un enjeu entre extrême gauche et extrême droite. Face à Ligne droite, même si les femmes qui refusent d’avorter ne sont pas toutes des cathos intégristes ou des fascistes, on a la paire Aubry-Panot, qui ne sait peut-être pas vraiment ce qu’elle fait. En tout cas, elle encourage clairement la démolition de la natalité, qui plus est en Pologne, un pays souverain qui ne leur a rien demandé.
En route avec @MathildePanot vers Varsovie depuis Berlin avec dans notre coffre des centaines de pilules abortives qui permettront à des polonaises d'avorter.
Alors que l'extrême-droite s'attaque à nos droits et la Pologne interdit l'avortement, nous organisons la riposte &… pic.twitter.com/iPnXWC6i9J
— Manon Aubry (@ManonAubryFr) April 29, 2025
On dira que ces deux députés prétendument insoumises (elles sont soumises à l’ordre mondialiste qui consiste à détruire les nations et les esprits pour mieux les asservir) exportent leur idée de la démocratie, à la manière des Américains en Irak, avec la vieille folle de Madeleine Albright qui s’assoit sur la mort de 500 000 bébés.
Pour clore ce micro-débat, un titre du Figaro qui dit tout le problème, mais au niveau de la cellule familiale, pas à celui de la société...
Démographie : combien d’enfants par femme pour
éviter l’extinction d’une lignée familiale ?
Avec la baisse du taux de natalité dans la majorité des pays, la question de la valeur du seuil de renouvellement des générations, le nombre d’enfants par femme qu’il faut atteindre pour stabiliser une population et éviter qu’elle ne décline, se pose de manière aiguë. Une étude japonaise parue dans la revue Plos One estimerait aujourd’hui « que les populations humaines ont besoin d’ un taux de fécondité bien plus élevé que ce que l’on pensait jusqu’à présent. Il faudrait au moins 2,7 enfants par femme pour éviter de manière fiable une extinction à long terme », selon un communiqué qui accompagne l’étude. Ce chiffre est en effet bien au-delà du seuil de 2,1 enfants par femme communément admis pour atteindre un équilibre démographique, et un renouvellement des générations sans augmentation ni diminution de la population.
Dans nos pays (occidentaux), pour dire qu’il ne s’agit pas que des femmes, le nombre de spermatozoïdes d’un jeune homme a diminué en cinquante ans de moitié. Même si un homme mûr a plus de spermatozoïdes immobiles que mobiles, donc efficaces, on dirait que la société moderne court inconsciemment vers l’infertilité.
Le jeune couple aujourd’hui pense plus à s’amuser (sortir et s’accoupler) qu’à faire des enfants, sources de problèmes financiers et de responsabilités majeures. On omet parfois de dire que les enfants, même chiants, sont sources de joie, et de structuration.