Normalement, on ne s’abaisse pas à faire du Canard enchaîné, la presse morte – comme la mer du même nom – s’en occupant très bien. Bidule a piqué cent balles dans la caisse, Machin a dit que Bidule était un coquin, et Bidule a pleurniché, ça se résume en gros à ça. Céline disait de Proust – de mémoire, hein – que 500 pages pour dire que Totor encule Tatave, c’est trop.
Mais il est temps de passer en revue la nouvelle génération politique, celle pour qui il faudra bien voter, la mort dans l’âme, sachant que le jeu est truqué, au départ (avec les médias) et à l’arrivée (avec l’Intérieur). On peut même se risquer à prédire, soyons attaliens, que la France changera vraiment quand il n’y aura plus d’élections, ou qu’un gouvernement du peuple s’imposera par lui-même. On en est loin, et il faut tout faire pour éviter la guerre civile que la dominance nous réserve si on demande trop de comptes à nos tourmenteurs-racketteurs.
On va passer très vite sur Bardella (29 ans), qui incarne un RN jeune, populaire et israéliste. De l’autre côté, on a un Boyard (24 ans) de chez LFI, qui a certaines qualités. Au PS, il y a le petit Glux (45 ans, mais c’est jeune pour un socialiste), bien secondé par son assistante dentaire qui incarne, elle, le système médiatique. Elle rit ici à gorge déployée devant les vannes du petit nouveau qui monte pas tout seul [Clin d’œil à Félix.]], le fils Sarko, 28 ans et des poussières d’étoiles.
« Je prends le risque et je sais que la glace est fine sous mes pieds. »
Mais non, coco, c’est pas de la glace que tu as sous les panards, mais bien le bon gros réseau néoconservateur franco-américain en fils d’acier, celui de ton papa. Y a pas de mérite, tu as hérité, et popa est sous boulet électro : à toi la charge de sauver la France des griffes gauchistes.
Cette émission est l’équivalent du thermomètre dans l’anus de la bourgeoisie. Il est toujours à 49.3. pic.twitter.com/4259pXCKec
— Alexis Poulin (@Poulin2012) May 4, 2025
Dans le même registre mais avec plus de charme et de tonicité, il y a la Knafo, qui n’est plus une amatrice malgré ses 32 ans, mais belle et bien une pro. De plus, elle est coachée par Zemmour, qui est loin d’être un idiot.
FLASH - Alain Soral à propos de Sarah Knafo :
"C'est elle qui peut avoir demain un rôle important à jouer, elle est très formée politiquement."
"À 20 ans elle s'est adressée à moi bien avant sa liaison avec Zemmour."
Contenu exclusif sur : https://t.co/jwJNwu1a0L pic.twitter.com/APV3xkQYWI
— Alain-soral.com (@alainsoralsite) May 3, 2025
Du côté des ricolos, on peut mettre à la rigueur la Tondelier dans la bande, avec ses 38 ans et ses sornettes sur le travail, la production, l’énergie. On est désolés pour les vrais écologistes qui nous regardent, il y a sûrement des petits jeunes qui sont bons, mais le Parti ne les met pas en avant. Il préfère courir au suicide avec la paire Sardine-Tondelier. D’ailleurs, les derniers scores des Verts ressemblent une à sanction populaire.
Le club des grognons dira que c’était mieux avant, avec les Seguin, les Pasqua, les Mitterrand, les de Gaulle, les Jaurès, Napoléon... Peut-être, mais les niveaux ont baissé des deux côtés : celui de l’électorat, et celui des élus. Il reste bien sûr des exceptions, des hommes po qui assurent, on pense à Le Pen et Méluche, mais ils sont générationnels.
Le grand combat opposera encore des vieux, et les héritiers auront le temps de piaffer dans leur box. Le suspense pour 2027, c’est extrême gauche ou extrême droite, et dans un cas comme dans l’autre, ce sera le foutoir national et social (hum), la pré-guerre civile. Il faut voir les antifas s’exciter comme si on était déjà en 36, L’Espagne, c’était autre chose.
Pour tous les piégés de l’affrontement EDEG (extrême droite-extrême gauche), on rappelle le bilan : 145 000 morts, 134 000 fusillés, 630 000 morts de maladie et 400 000 exilés. Ce conflit triangulé, s’il advient, mais il se précise, servira encore les mêmes intérêts.
Le pueblo, coupé en deux, y perdra beaucoup de jus, vous savez, ce jus rouge qui a pas mal arrosé la terre de France. Alors, comment éviter le piège de la polarisation extrême ?
Ben, c’est toujours pareil, en devançant les coups de la pointe du triangle. Rien de tel que la stratégie.