Selon la conférence des grandes écoles, près d’un quart des jeunes managers sortis des écoles de commerce débutent leur carrière à l’international.
Faut-il s’inquiéter de voir les jeunes partir à l’étranger ou faut-il s’en réjouir ? Régulièrement, le débat enflamme la France. Car selon la Conférence des grandes écoles (CGE), leurs diplômés sont de plus en plus nombreux à commencer leur vie professionnelle ailleurs qu’en France. Et même si, selon l’enquête Insertion publiée le 15 juin, ce mouvement marque légèrement le pas cette année, l’attrait du grand large reste fort, notamment pour les jeunes managers. Près d’un quart d’entre eux (23,9%) débute à l’international.
Dans certaines écoles de commerce, c’est même plus d’un tiers d’une promotion qui s’expatrie au début de sa vie professionnelle. « On les trempe tellement pendant leur cursus avec des stages à l’étranger et des échanges académiques, qu’ils finissent par y prendre goût », explique Manuelle Malot, directrice Carrières et Prospective de l’Edhec. Dans cette business school, près d’un étudiant sur deux fait ce choix à l’issue de sa formation. Pour certains cursus, comme le MSc in financial markets, c’est la quasi-totalité de la promotion qui tente sa chance hors de France. À Londres et à Genève en particulier.
L’attrait des rémunérations explique en partie ce choix. Désormais, l’écart atteint 25% en moyenne entre la France et l’étranger, et même près de 40% si l’on se réfère à la moyenne des salaires proposés en province, soit 33 692 euros contre 46 568 euros. Pour les jeunes ingénieurs, la différence représente plus de 13 500 euros par an. Ce sont d’ailleurs eux qui ont les meilleures opportunités lorsqu’ils s’expatrient avec une rémunération annuelle de 47 216 euros par an, primes incluses, contre 46 810 euros pour les managers.