Les élèves en robe, ce sont les garçons qui mettent des jupes pour se soumettre à l’injonction féministe, plus quelques filles en abaya, et les profs à poil, ce sont les effectifs qui s’effondrent, la profession n’attirant plus grand-monde.
Avant, ceux qui n’avaient pas forcément la vocation faisaient prof pour avoir un boulot tranquille, garanti à vie.
Aujourd’hui, les profs démissionnent par wagons entiers. Les graphiques interactifs qui illustrent l’article de Capital sont sur le site du mensuel.
À Stains (93), première grève contre Attal : l’année commence bien.
Quelques milliers d’enseignants manquent une nouvelle fois à l’appel en cette rentrée. Pour résorber le déficit, l’Éducation nationale aura recours cette année à de nombreux contractuels, ainsi qu’à des candidats qui n’auraient pas eu le concours dans les meilleures académies. Explications en infographies.
Le lundi 4 septembre 2023, jour de rentrée scolaire pour 12 millions d’écoliers, collégiens et lycéens, la France comptera 853.700 enseignants dans le secteur public et privé sous contrat, qui dépendent tous deux du ministère de l’Éducation nationale. Dans le détail, on dénombre 370.500 enseignants dans le premier degré (écoles maternelles, élémentaires et primaires) et 483.200 dans le second degré (collèges et lycées).
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Pour pérenniser le système éducatif français, ces différents concours doivent faire chaque année le plein. Les besoins en enseignants est effet important dans les années à venir. Selon les projections de la Dares, 328.000 enseignants partiront à la retraite d’ici à 2030, soit plus d’un tiers du total actuel. Or, à l’heure actuelle, l’attractivité du métier décroît. Même si le phénomène demeure minoritaire, la hausse du nombre de démissions parmi les titulaires du premier et second degré est éloquente : entre l’année scolaire 2008-2009 et 2020-2021, les départs volontaires ont été multipliés par plus de 6.
Plus significatif, les résultats des concours de recrutement nous révèlent désormais chaque été un manque de candidats. Cette année, 3163 postes dans le public n’ont pas été pourvus, sur plus de 23.800 postes ouverts. Sur ce point, la rentrée 2023 fait un peu mieux que la précédente, à la veille de laquelle seuls 83 % des besoins en enseignants avaient été couverts. En cause : le déplacement du concours à la fin du master 2, et non plus en fin de master 1. Comme semblent le montrer les chiffres, plus le niveau de diplôme exigé est élevé, moins on compte de candidats aux concours de l’enseignement. Les étudiants avec ce niveau de qualification préférant s’orienter vers d’autres emplois.
Si bien que cette année, certaines académies proposaient plus de postes qu’elles n’ont reçu de candidatures. En réalité, quatre académies concentrent les postes vacants : la Guyane, Mayotte, Créteil et Versailles. Si toutes les autres académies ont donc bien fait le plein, 1655 postes étaient par exemple ouverts dans l’académie de Créteil, et seuls 1100 ont trouvé preneurs. Une situation qui se répète depuis 2013 pour l’académie de l’est de la région parisienne. Sa voisine de Versailles est elle déficitaire en candidats depuis 2015. Problème : les deux académies franciliennes sont de loin les plus importantes. Elles concentrent 17 % des élèves et 18 % des enseignants. Elles pèsent donc beaucoup dans la vacance des postes d’enseignants en France.
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Dans l’académie de Rouen, le dernier reçu au CRPE (concours de recrutement de professeurs des écoles) pour l’année scolaire 2021-2022 a obtenu une moyenne de 14,4/20 à l’issue des épreuves. Dans l’Académie de Versailles, c’est presque moitié moins, avec une note de 8/20, tandis qu’à Créteil, le seuil de l’admission est descendu jusqu’à… 6/20.
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Vocation : la version Arte (2023), et la version catho (2020)