Près de 69 millions d’électeurs nigérians sont appelés aux urnes afin d’élire leur président et le Parlement.
Les deux principaux candidats à la direction du pays sont le chrétien Goodluck Jonathan (Parti démocratique populaire), président sortant, et le musulman Muhammadu Buhari, candidat de l’opposition, qui a dirigé le pays le plus peuplé d’Afrique (173 millions d’habitants) à la faveur d’un coup d’État de 1983 à 1985.
Le scrutin est marqué par des défaillances du nouveau système de vote électronique, destiné à éviter les fraudes électorales. Certains bureaux ont dû suspendre le vote et le reporter à demain.
Plus grave, au moins sept personnes, dont un candidat aux élections législatives, ont été tuées ce matin devant trois bureaux de vote par des hommes de Boko Haram à Birin Bolawa, Birin Fulani et Dukku dans l’État de Gombe (nord-est). Un soldat a perdu la vie lors d’une embuscade à Port Harcourt (sud).
La police a fait exploser deux bombes trouvées dans un véhicule qui stationnait près d’un bureau de vote à Enugu (sud-est). Le chef de la secte, Abubakar Shekau, a menacé, le mois dernier dans une vidéo, d’empêcher la tenue des élections, qu’il considère comme « non conformes à l’Islam ».