Environ 135 kilogrammes de captagon, surnommé « la drogue des djihadistes », ont été saisis en janvier et février à l’aéroport parisien de Roissy, une première en France, a annoncé le 30 mai la douane.
« Récemment présenté comme la drogue du conflit syrien, en raison des ravages qu’il cause dans ce pays, le captagon est un psychostimulant créé à la fin des années 50 et désormais principalement consommé au Moyen-Orient », a expliqué la douane de Roissy dans un communiqué faisant état de la saisie d’environ 135 kilos de comprimés. À base d’amphétamine, le captagon est connu pour être utilisé par les djihadistes auteurs d’attentat.
Les douaniers de Roissy en ont intercepté une première cargaison de 350 000 comprimés pour un poids total de 70 kilogrammes le 4 janvier, en contrôlant des moules industriels en provenance du Liban et à destination de la République tchèque.
Une coopération avec les autorités allemandes et tchèques a été mise en place afin de déterminer les destinataires de la marchandise. Il s’est avéré que la cargaison était destinée à l’Arabie saoudite, et devait passer par la Turquie.
Le 22 février, les agents ont saisi 67 kilogrammes de comprimés de captagon dissimulés de la même façon, dans les parois de moules en acier.
Saisie de 750 000 comprimés de captagon la drogue des djihadistes ds des moules industriels en provenance du Liban ➡️https://t.co/VjfAG9z0FO pic.twitter.com/4Tnxf5rBa2
— Douane Française (@douane_france) 30 mai 2017
« Selon les analyses réalisées en laboratoire, les comprimés sur lesquels sont inscrits les 2 "C" caractéristiques du captagon, contiennent de l’amphétamine et de la théophyline », ont précisé les douanes dans leur communiqué. « C’est la première fois que cette drogue est saisie en France », ont-elles relevé, ajoutant que la valeur de la marchandise était estimée à près de 1,5 million d’euros sur le marché illicite de la revente de drogues.
La version « fake news » de l’AFP
« Rien ne confirme que le captagon est consommé par Daech »
Le 22 février, les agents saisissent 67 kg de comprimés de captagon dissimulés de la même façon, dans les parois des moules en acier. « Selon les analyses réalisées en laboratoire, les comprimés sur lesquels sont inscrits les 2 ’C’ caractéristiques du captagon, contiennent de l’amphétamine et de la théophyline », précisent les douanes dans leur communiqué. La valeur de la marchandise est estimée à près de 1,5 million d’euros sur le marché illicite de la revente de drogues.
Considérée à tort comme la drogue des jihadistes
Le captagon est régulièrement appelée « la drogue des jihadistes », alors que rien ne confirme que le captagon est consommé par les combattants du groupe État islamique. Selon le spécialiste de l’État islamique Romain Caillet, interrogé par franceinfo en 2015, « il est possible qu’il y ait des cas isolés, que des combattants de l’Etat islamique se droguent à tel ou tel moment, mais, partout, ça m’étonnerait ». Il rappelle que ce serait contraire aux préceptes de l’organisation.