L’affaire Volkswagen a éclaté le 18 septembre 2015. La plupart des médias s’en sont tenus à une analyse conventionnelle, centrée sur la description des mécanismes qui ont permis à Volkswagen d’organiser sa fraude et des conséquences du scandale sur la situation économique et financière de l’entreprise.
Aussi fondée soit-elle dans son registre, cette analyse n’en est pas moins extrêmement partielle, car elle ignore la dimension stratégique de l’affaire.
Il existe en effet un faisceau d’éléments donnant à penser que la dénonciation de la fraude de Volkswagen a été conçue par les États-Unis comme une attaque informationnelle visant à renforcer leur position économique et politique vis-à-vis de l’Union européenne.