C’est La Chaîne parlementaire, que personne ne regarde, qui diffuse ce sujet très politique qui préoccupe nos autorités. On a l’impression d’adultes qui parlent de nous mais les enfants que nous sommes ne sont pas invités à la table des grands, celle de la démocratie, leur démocratie.
« Ultra-minoritaires en militants, et pourtant, de plus en plus audibles dans l’opinion, les groupuscules d’extrême droite sont auscultés par une commission d’enquête lancée à l’Assemblée par La France insoumise. Souvent très violents, ils ont été particulièrement visibles à Paris en marge des samedis de manifestation des "gilets jaunes". Les députés ont auditionné, mercredi, chercheurs, politologues et sociologues pour dresser un examen clinique de la droite de la droite en France. Du Rassemblement national à l’ultradroite, revue de détail. »
Un « examen clinique »... C’est nous les malades ?
La France insoumise a donc lancé une commission d’enquête sur les « groupuscules d’extrême droite ».
Sa conclusion, c’est que le mouvement Égalité & Réconciliation d’Alain Soral est « le premier site conspirationniste de France ». Dans la bouche de ces désinformateurs, il faut évidemment lire politique et non conspirationniste. Nous sommes le 1er site politique de France, ce que tout le monde admet, avec plus ou moins de difficultés d’élocution.
Du coup le terme groupuscule ne sied plus, et Valérie Igounet, chercheuse de poux nauséabonds de réputation mondiale, le confirme : avec « 7 millions de connexions par mois », nous ne sommes plus un groupuscule mais une mouvance. Apparemment, la mouvance est plus dangereuse que le groupuscule, parce que Valérie nous désigne comme une menace, un « vecteur » dont la neutralisation réclame d’autres moyens que ceux habituellement utilisés par l’oligarchie. C’est-à-dire les patrons de Valérie et ses pairs.
- No comment !
« Si visiter un site Internet ne signifie pas approuver son contenu et ses prises de positions, sa fréquentation témoigne néanmoins de son écho. Selon la chercheuse Valérie Igounet, le site Internet d’Alain Soral serait aujourd’hui "le premier site conspirationniste" de France avec 7 millions de connexions chaque mois : "Regardez les thématiques qu’il véhicule (...) c’est entre autres le négationnisme, ce sont aussi des thématiques qui sont liées à celle du grand remplacement, à celle du nationalisme..." Pour elle, lutter contre la propagation de ces idées, c’est notamment attaquer les "vecteurs", donc les hébergeurs, ou bloquer des publications ne respectant pas le droit français. »
On sent bien que élus LFi ont désigné l’extrême ou l’ultra droite à la vindicte parlementaire afin de se faire bien voir du pouvoir profond – entendez « nous ne sommes pas des fascistes », « l’extrême gauche n’est pas dangereuse », « le danger pour la démocratie c’est Eux » – tout en se lavant les mains des exactions des antifas et autres radicaux de gauche, régulièrement utilisés par le pouvoir pour brider les luttes sociales véritables. De la bonne vieille manip trotskiste, rien de nouveau.
La Fête à Neuneu des sociologues de l’État profond
Mercredi 30 janvier 2019, les députes de ce groupe d’étude ont donc écouté un parterre de « chercheurs, politologues et sociologues » que tout le monde connaît ici, tant nous avons raillé leur travail de propagandistes qui n’a rien de scientifique, malgré leurs titres pompeux : Camus, Perrineau, Igounet, bref, les conspirationnistes du pouvoir.
Comment appeler autrement cette réunion à huis clos, sans contradicteurs, avec l’argent de la République, pour dénoncer on ne sait quel ennemi intérieur, alors qu’eux sont à la solde de forces et de réseaux qui n’ont rien de national ? En tous les cas qui ne travaillent pas pour le bien du peuple français. La preuve, c’est la même engeance qui voit un danger dans les Gilets jaunes, cette bourgeoisie qui tient par la force et la loi le pouvoir et la démocratie et qui n’entend partager ni l’un ni l’autre.
On a voulu décrocher les vidéos de cette farce afin d’illustrer notre analyse, mais les extraits ont été passées en « privé » sur Dailymotion, ce qui prouve un sens du débat et une ouverture d’esprit qui honorent ces scientifiques de très haut niveau ! Ils peuvent chercher la petite Bête immonde, ils ne trouveront rien : le fascisme c’est eux, pas nous. Et le mouvement populaire des Gilets jaunes, réprimé comme jamais, prouve que ces démocrates de salon sont du côté du manche. Il semble d’ailleurs que la congruence profonde entre E&R et les GJ constitue une inquiétude pour ces petits valets du pouvoir...
C’est peut-être la raison pour laquelle – prophétie auto-réalisatrice ! – les médiateurs du Système ont assimilé les GJ à un mouvement « fasciste », « antisémite », « conspirationniste ». Il n’en fallait pas plus pour nous donner toute une armée... en marche !
Pour dire le sérieux de ces clowns réunis en petit comité de défense, le fait que l’extrême ou l’ultra droite ne passe pas à l’acte est le signe que ces mouvances préparent quelque chose... Écoutons Camus, qui a oublié que l’intelligence grandissait avec la contradiction :
« Rares sont les passages à l’acte suite à la fréquentation de sites Internet ou à des rencontres via les réseaux sociaux, explique le directeur de l’Observatoire des radicalités politiques Jean-Yves Camus. Mais ils constituent souvent une première étape. "On focalise beaucoup en ce moment sur ce qu’il se passe sur Internet. Mais (...) tout ne se passe pas sur Internet. Internet mène aussi à la vraie vie", alerte Jean-Yves Camus. Les sympathisants de ces groupuscules "prennent contact sur internet et les réseaux sociaux" et ensuite "se rencontrent dans la vraie vie, échafaudent des plans, ensemble" lors de camps d’été, de réunions publiques ou de manifestations par exemple. »
« Ils échafaudent des plans... »
Comme la prise du pouvoir par Emmanuel Macron et ses sponsors en 2016-2017 ? Une organisation secrète au cœur et au sommet l’État, avec des ramifications et des intérêts dans des pays étrangers, organisation tendue vers un braquage dont on voit le résultat désastreux deux ans après ?
Sans demander leur avis à personne, c’est-à-dire aux intéressés, ce quarteron de chercheurs disqualifiés par leur propre soumission au Système décrète que le RN est moins « négationniste » qu’hier, mais que ce parti national reste quand même dans le giron de « l’extrême droite ».
- Camus, à la pensée aussi puissante que son titre est ronflant
Après ces jugements péremptoires en cascade, on attend les réquisitions des juges : combien d’années de prison pour les centaines de milliers de lecteurs d’E&R, qui ne sont pas tous aussi idiots ou manipulables que nos amis antifascistes veulent le laisser penser ?
Combien d’années de prison pour les militants du RN ? La relégation à vie pour Soral en Guyane ? Et Dieudonné, qui semble énerver Igounet, qu’est-ce qu’il vient faire dans la mouvance « d’ultra droite » ? Qu’est-ce que c’est que cet amalgame de neuneus ?
La confusion des imbéciles, serait-on tenté de dire.
La gauche mélenchonniste, quand elle s’occupe du social et interpelle les autres députés dormants, fait œuvre utile pour la démocratie et la France. Ruffin, quand il dénonce telle ou telle injustice du pouvoir, la fermeture programmée d’usines par des groupes financiers dans sa circonscription ou ailleurs, fait œuvre utile à l’Assemblée. Mais à force d’abuser de l’outil de l’antifascisme et de marginaliser une bonne partie des Français qui ont la France au cœur (on préfère appeler l’extrême droite comme ça, c’est plus sain et moins faux), les France insoumise vont se retrouver encore une fois à appeler à voter Macron, c’est-à-dire la Banque, comme en 2017. Là encore, on a vu le résultat.
Conclusion
Chercher à réprimer un mouvement politique d’ampleur est tout sauf la tâche de scientifiques. Les « chercheurs » sélectionnés par la commission d’enquête prouvent par leurs propos – « lutter contre la propagation de ces idées » – qu’ils sont tout sauf des scientifiques. Un sociologue ne fait pas la morale ni ne recommande d’agir : il étudie les groupes et les êtres humains en situation sociale pour en améliorer la connaissance. Avec ces blablas d’employés serviles de la propagande socialo-sioniste, qui voient du « fascisme » partout – après tout c’est leur fond de commerce –, on en est loin.