À 6 ans, 30 % des enfants d’ouvriers ont déjà eu au moins une carie dentaire, contre 8 % des enfants de cadres.
Les caries font mal à tout le monde indifféremment, mais certains sont plus susceptibles que d’autres de connaître cette douleur – et il ne s’agit pas seulement de prédispositions génétiques. Les inégalités sociales dans la santé bucco-dentaire apparaissent dès le plus jeune âge, souligne un rapport de la Direction des recherches, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) publié mercredi.
La santé bucco-dentaire des enfants s’est globalement améliorée ces vingt dernières années, toutes situations socio-professionnelles confondues. Le nombre moyen de dents cariées est passé de 4,2 en 1987 à 1,2 en 2006 chez les enfants de 12 ans. Et chez ces mêmes enfants, 56 % n’avaient aucune carie en 2006, contre seulement 12 % en 1987. Pour autant, les chances d’avoir une dentition saine sont loin d’être égales selon que l’on a des parents cadres, employés ou ouvriers. Les signes sont visibles dès le plus jeune âge. À 6 ans, 30 % des enfants d’ouvriers ont déjà eu au moins une carie, contre seulement 8 % des enfants de cadres. On retrouve quasiment le même écart chez les élèves de troisième (58 % contre 34 %).
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