Alors que les combats se poursuivent en Ukraine, les autorités de Kiev tentent de dicter à Moscou son positionnement dans cette région.
Ainsi, selon Valeri Tchaly, l’un des responsables de l’administration ukrainienne, le Conseil de la Fédération de Russie (ndlr : l’équivalent du Sénat en France) doit retirer au président Poutine le droit d’intervenir militairement en Ukraine, comme elle l’a autorisé par un vote le 1er mars dernier :
« Toute démarche visant à relancer le dialogue entre l’Ukraine et la Russie ne sera possible que lorsque le Conseil de la Fédération aura retiré au président Vladimir Poutine l’autorisation d’envoyer des troupes en Ukraine. Toute action visant à rétablir les mécanismes d’interaction, dont la commission interétatique, ainsi que la coopération institutionnelle, ne sera possible que lorsque la Russie aura abrogé la décision du Conseil de la Fédération autorisant [le président] à envoyer des troupes russes sur le territoire de l’Ukraine. Je pense qu’il s’agit là d’une démarche indispensable pour débloquer les mécanismes institutionnels. »
Bien que n’ayant jamais utilisé cette prérogative et ayant déclaré espérer ne jamais avoir à l’utiliser, Kiev persiste à présenter le dirigeant russe comme un partisan de l’affrontement armé.
Dans le même temps, Washington continue d’asséner des affirmations farfelues, ainsi une « une représentante haut placée de l’administration américaine » a lancé :
« Nous sommes persuadés que Moscou a envoyé la semaine dernière des systèmes de missiles depuis une base située dans le sud-est de la Russie. Je peux confirmer de la part du gouvernement américain que nous avons des informations selon lesquelles des chars supplémentaires ont quitté hier une base dans le sud-est de la Russie. La Russie a de nouveau envoyé des forces militaires considérables vers sa frontière avec l’Ukraine (…). Des forces supplémentaires doivent arriver dans les semaines qui viennent. »
Des propos qui font suite à de nombreux autres et qui n’ont, comme par le passé, été étayés par la présentation d’aucune preuve mais que les médias occidentaux prennent, comme dans le cas syrien, pour argent comptant.