Ils sont pour la plupart Afghans, Irakiens ou Syriens. À Idomeni, la dernière ville grecque avant la Macédoine, des centaines et des centaines de migrants continuent d’arriver. Depuis la fermeture de ce point de passage le 7 mars dernier, décidée lors du sommet européen de Bruxelles, les conditions de vie de ces migrants se sont profondément dégradées. Prévu pour accueillir 1 500 migrants, le camp d’Idomeni, surpeuplé et insalubre, en compte désormais plus de 12 000.
« Le plus difficile pour eux, c’est de ne pas se voir respectés en tant qu’humains », constate Marie-Elisabeth Ingres, chargée de mission pour Médecins sans Frontières, contactée par francetv info. « Certains disent même qu’en Europe, on traite mieux les animaux. » Tous n’attendent désormais plus qu’une chose : que la frontière soit rouverte pour continuer leur périple vers l’Allemagne, le Royaume-Uni ou encore les pays scandinaves.
Francetv info revient en images sur cette crise humanitaire aux portes de l’Europe.
- La vie quotidienne des migrants est rythmée par les longues files d’attente pour obtenir de la nourriture, du bois ou encore un thé.
- "Nous essayons de chauffer sept ou huit grandes tentes mais c’est difficile de faire plus", explique Marie-Elisabeth Ingres, de MSF. Alors chacun s’organise.
- "Certains migrants arrivent avec leur propre tente, décrit l’humanitaire de MSF. On propose aux autres les tentes communes ou bien on distribue des tentes individuelles le soir pour que les gens ne dorment pas dehors."
- Un homme rapporte du bois pour se chauffer. Il traverse l’ancienne gare de fret d’Idomeni pour rejoindre le camp. "Les migrants se sont installés là où ils pouvaient", observe Marie-Elisabeth Ingres.
- Plusieurs points de charge ont été installés dans le camp pour que les migrants puissent recharger leurs smartphones. "C’est leur seul moyen d’avoir des nouvelles de leur pays, de leurs familles et de rester en contact avec le monde."
- Un migrant tient sa fille dans ses bras devant un barrage de la police grecque, le 3 mars 2016.