Des échauffourées ont éclaté lundi entre migrants, militants « No Border » et forces de l’ordre lors du démontage de la partie sud du bidonville. Quatre personnes ont été interpellées et cinq CRS légèrement blessés. La nuit de lundi à mardi s’est déroulée dans le calme.
Planches, cartons, éléments de charpente… Validé par la justice jeudi, le démontage de la partie sud du bidonville de Calais, une zone de 100 m², a débuté lundi. Après une matinée plutôt calme, la situation s’est tendue en début d’après-midi, et ce malgré la présence policière et « un démantèlement calme et progressif », souligne un policier. Cent cinquante migrants et militants radicaux No Borders, qui luttent pour l’abolition des frontières, ont lancé des projectiles sur les forces de l’ordre. « Des extrémistes ont incendié des tentes vides, indique ce policier, il y a eu beaucoup de jets de pierres, une quinzaine de grenades lancées en riposte. » Trois No Borders et un migrant ont été interpellés. Cinq policiers ont été blessés.
En début de soirée, des migrants, pour certains armés d’une barre de fer, se sont introduits sur la rocade portuaire jouxtant la « jungle », lançant des pierres ou s’en prenant aux véhicules en partance pour l’Angleterre. Plusieurs camions et voitures ont été bloqués par les migrants sur ce tronçon surplombant une bande de terre de 100 m auparavant incluse dans le périmètre de la « jungle », et rasée en janvier à l’initiative de l’État. À 19h45, la police avait repris le contrôle de la rocade, jonchée de débris, et l’accès au port depuis l’A16 a été fermé. La situation s’est calmée par la suite et la nuit a été calme aux abords de la « jungle ».
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