Le président américain a fait l’objet de vives critiques lors de la 89e cérémonie des récompenses du cinéma d’outre-Atlantique. Retour sur ces sorties que l’intéressé n’a pas encore commentées sur son compte Twitter.
« L’Oscar du président le moins apprécié est attribué à... Donald Trump ! » Pour cette 89e cérémonie des Oscars, la salle du Dolby Theater est devenue le temple de la résistance contre le président américain. La vraie star de la soirée, c’était lui, cible de vives critiques tout au long de la soirée. Retour sur les dix moments « anti-Trump » qui ont marqué cette cérémonie.
• Tribune anti-Trump
Vendredi, deux jours avant même la cérémonie des Oscars, le réalisateur iranien Asghar Farhadi et cinq autres réalisateurs également nommés dans la catégorie « meilleur film étranger » ont publié une tribune anti-Trump. Signe de protestation contre le décret présidentiel interdisant l’accès aux réfugiés et ressortissants de sept pays musulmans signé par Trump – puis invalidé par la Cour d’appel de San Francisco – ils ont publié un communiqué dénonçant « le climat fanatique et nationaliste » régnant à l’heure actuelle aux États-Unis.
« Quel que soit le vainqueur de l’Oscar du meilleur film étranger ce dimanche, nous refusons de le penser en termes de frontières », déclare ainsi le communiqué. « Nous dédions ce trophée à tous ceux, artistes, journalistes et activistes, qui travaillent pour cultiver l’unité et la compréhension, et qui font respecter la liberté d’expression et la dignité humaine – des valeurs dont la protection est désormais plus importante que jamais. »
• Discours d’ouverture de Jimmy Kimmel
À peine la cérémonie démarrée, l’hôte de la soirée Jimmy Kimmel a tenu un discours dans lequel il s’en est pris, avec un brin de sarcasme au président américain. « Félicitations à tous les nommés. Merci de m’accueillir. C’est ma toute première fois et sûrement ma dernière. Vous ne faites pas revenir vos hôtes apparemment. Bienvenue aux spectateurs américains et à ceux des 220 pays qui nous détestent aujourd’hui. Je ne peux pas unir ce pays mais si chacun d’entre vous peut entamer un dialogue avec quelqu’un avec qui vous n’êtes pas d’accord, ce serait un bon début », a-t-il annoncé.
« L’année dernière, on pensait que les Oscars étaient racistes mais grâce à Donald Trump ce n’est plus le cas. Les noirs ont sauvé la NASA dans "Les Figures de l’ombre" et les blancs le jazz dans "La La Land" », a poursuivi Jimmy Kimmel.
• Jimmy Kimmel et Meryl Streep
Dans la foulée, l’humoriste s’est à nouveau attaqué à Trump. Faisant allusion au tweet cinglant de Donald Trump qui trouvait Meryl Streep « surestimée », le présentateur salue une comédienne dont « la carrière est jalonnée d’échecs et qui a été nommée cette année alors qu’elle n’a même pas joué dans un film ».