On sent de moins en moins confusément que des forces centrifuges (qui vont du centre vers l’extérieur) très puissantes sont en train d’essayer de disloquer la France, la République, le vivre-ensemble, disons la nation. Un pays uni n’existe pas, il n’y a pas 66 millions de Français (plus quelques millions d’étrangers ou de clandestins) qui sont derrière Macron comme un seul homme, ce serait trop beau, ou très moche. Les Français ont chacun leurs convictions et ils aiment bien les confronter. Nous sommes le pays du dialogue qui vire au pugilat, le génial Goscinny l’avait aussi bien senti que rendu :
On aime bien se pouiller, s’opposer, et se réconcilier devant une bonne bouffe. C’est pour ça qu’il y a réconciliation dans E&R. Aujourd’hui, plus que jamais, le pays est menacé d’éclatement. Bien sûr, on pourrait dire ça à chaque époque, et surtout à chaque époque de crise : 1929 avec la terrible fonte du capitalisme, 1936 avec les grandes luttes sociales, 1945 avec les ravages de l’épuration, 1958 avec la fin d’un régime politique vermoulu, 1968 avec la révolution orange, 1981 avec l’élection de François Mitterrand, 2002 avec Le Pen au second tour de la présidentielle, 2015-2016 avec les terribles attentats et 2019 avec les Gilets jaunes, on ne va pas tous les faire, les moments de tension, sinon on y est encore demain.
Ces crises, qui font partie de l’évolution normale d’un pays, avec des soubresauts plus ou moins violents, sont à mettre sous le signe de la croissance, celle d’un pays qui change, mais qui ne se bouleverse pas pour autant. Or, depuis une décennie, avec l’irruption du politiquement correct et le pouvoir grandissant des minorités actives, le pays ne marche plus droit, il régresse même. Il régresse politiquement, la liberté d’expression se réduit, il n’a plus de vision, de projet à long terme, et ce qui a fait la France, ce mélange d’audace et de radicalité qui a toujours scotché le monde (comme projet c’est mieux que de piquer le fric des autres à la manière des Anglais), ce qui a fait la grandeur de la France a disparu, ou ne peut plus s’exprimer.
La parole est donnée aux disloqueurs, qui passent leur temps à démolir la France et les Français, à renier son héritage, à appuyer sur les fautes du passé, bref, à travailler pour l’ennemi. Il est sûr que BHL et Rokhaya Diallo, chacun de leur côté, ne travaillent pas pour la grandeur de la France, mais pour son rabaissement.
#GrandOral - "Vue de l'étranger, la France ne ressemble pas suffisamment, au plateau qui est représenté aujourd'hui !" @RokhayaDiallo #GGRMC pic.twitter.com/t7EsvL8co0
— Les Grandes Gueules (@GG_RMC) 28 mars 2019
Diallo et Lévy mènent le même combat à des postes différents contre la France. Nous, patriotes français, n’avons pas de problèmes avec les Noirs, les Blancs, les Arabes ou les juifs, mais avec ceux qui insultent la France à longueur de journée. Le Système, qui joue lui aussi contre la France – car le Système n’est pas la France, il y est infiltré – met en avant ces disloqueurs.
On nous bassine avec le "privilège blanc". Mais à quoi sont dus les ascensions vertigineuses des médiocres #Benalla et #Bellatar, si ce n'est leurs origines étrangères ?
— Anaïs Lignier (@AnaLignier) 28 mars 2019
La règle est simple : plus fort sera le discours contre la France, plus grande la parole publique accordée. D’où la dangereuse médiocrité observée au niveau des représentants médiatiques ou politiques : Barbier, Schiappa, Castaner, Lemoine, Legrand, Griveaux, Angot, Kalifat, dans le désordre, sont les symboles vivants de cette dégradation. Ils sont la voix et le visage de la dégradation publique de la France. Après 20 semaines de manifestations insurrectionnelles dans toutes les grandes villes du pays, Benjamin Griveaux est capable de sortir ça :
Benjamin Griveaux : "Le bon critère de réussite de ce quinquennat, c'est si les parents pensent que leurs enfants vivront mieux qu'eux" pic.twitter.com/7LrqbvfPrE
— BFMTV (@BFMTV) 27 mars 2019
Quant au ministre de la Justice... On se demande si on ne rêve pas :
Verbalisés pour avoir porté un pull contenant l'inscription "Oui au RIC" : @NBelloubet répond à @MichelZumkeller.#DirectAN #GiletsJaunes pic.twitter.com/5JeLmmc1bm
— LCP (@LCP) 27 mars 2019
Du côté des « élites culturelles » à la Moix, c’est pas mieux :
Yann Moix ne sort pas avec des femmes de son âge parce qu'aucune adulte sensée ne voudrait s'afficher avec un con pareil. https://t.co/Bv5FzrjazC
— Reine Guillemotte (@reineguillemot) 25 mars 2019
Le ver solitaire français
On l’a bien compris, il ne s’agit plus d’élites mais bien d’agents corrompus pour le compte d’une puissance étrangère sur notre sol, pas forcément alternationale d’ailleurs, puisqu’il s’agit d’un système autonome bien de chez nous qui vit sur le dos de la Bête, une organisation parasite qui menace le pays tout entier quand ce dernier cherche à s’en débarrasser.
C’est l’explication la plus plausible de la série d’attentats qui vise le peuple français – et non son élite ! – depuis quatre ans maintenant. La révolte des Gilets jaunes, selon nous un contre-terrorisme, a mis sans le savoir en évidence – mais c’est sûrement l’effet de la conscience politique – le périmètre précis de cette organisation que tout le monde appelle aujourd’hui l’oligarchie française. Et qui ose s’appeler elle-même la République ou la Démocratie. Une duperie colossale.
Il est pourtant des pays, rares reconnaissons-le, où une oligarchie ne fait pas la loi, et où les élites n’ont pas trahi...
Il a été guérillero, fleuriste, aurait passé deux ans au fond d'un puits, avant de devenir président de l'Uruguay. Voici la vie romanesque de Pepe Mujica. pic.twitter.com/zvEhq2hEUI
— Brut FR (@brutofficiel) 22 mars 2019
Un Pepe Mujica ferait du bien à la France et comme par hasard, il est l’antithèse de notre Macron. Un Macron qui s’appuie sur les disloqueurs que sont les lobbies et les réseaux anti-républicains ou antinationaux.
Le CRIF parle des juifs du matin au soir pour les distinguer des Français ; les séparatistes parlent des Noirs du matin au soir pour les distinguer des Blancs ; les gauchistes parlent des fachos du matin au soir pour les distinguer des démocrates... Tous ont intérêt à ce que la nation ne se ressoude pas, car ils tirent leur pouvoir de la dislocation, de la vente à la découpe, qu’elle soit politique, économique ou culturelle.
Nous avons le devoir de ressouder ce pays partout où les forces centrifuges agissent contre l’intérêt national. Le nationalisme français n’est pas attaqué pour rien depuis 50 ans maintenant : il est justement cette force intrinsèque qui permet de cicatriser toutes les plaies, celles que le poignard des forces occultes et centrifuges lui inflige dans le dos.
Le nationalisme, c’est tout simplement la réconciliation.