L’USS Ponce, un vieux bâtiment de guerre américain transformé en base flottante, est arrivé jeudi à Bahreïn, quartier général de la Ve flotte, officiellement, pour servir de soutien aux opérations de lutte contre les mines dans le Golfe, a annoncé vendredi la Marine.
Mais ce déploiement s’inscrit surtout dans le cadre d’une montée en puissance militaire des Etats-Unis dans la région face à l’Iran après les tensions du début de l’année dans le détroit d’Ormuz.
En service depuis 1971, le navire de transport amphibie, doté d’un pont d’envol pour hélicoptères, a été transformé en base flottante destinée à fournir un soutien logistique à tous types d’opérations (lutte antimines, patrouilleurs côtiers, forces spéciales, hélicoptères). Son équipage est composé de 205 marins, dont une majorité de civils.
Outre les deux porte-avions —l’USS Abraham-Lincoln et l’USS Enterprise— se trouvant dans le Golfe ou en mer d’Oman, les Etats-Unis ont renforcé de façon significative leurs moyens militaires dans la région. Quatre chasseurs de mine sont arrivés le 23 juin dans la zone, portant à huit le nombre de navires de ce type dans le Golfe et à proximité.
Et un nouveau type d’engin de débarquement
Dans le même temps, la Marine américaine a annoncé vendredi avoir commandé le premier exemplaire, ainsi que huit en option, d’un nouveau type d’engin de débarquement, un aéroglisseur destiné à remplacer à terme ses aéroglisseurs vieillissants, a annoncé le Pentagone.
Le contrat passé avec la firme Textron s’élève à 213 millions de dollars et pourra être porté à 570 millions de dollars si les huit options sont exercées, précise le ministère américain de la Défense dans un communiqué.
Le premier "Connecteur navire-côte" (Ship-to-shore connector, SSC) doit être livré en 2017 et être opérationnel trois ans plus tard.
Il devra être capable d’amener à terre une charge de 74 tonnes, suffisante pour transporter plusieurs blindés, à une vitesse de 35 nœuds (65 km/h) sur une distance supérieure à 25 miles nautiques, soit une cinquantaine de kilomètres.
Les Etats-Unis et leurs alliés s’inquiètent d’un éventuel blocage du détroit d’Ormuz par Téhéran, notamment à l’aide des nombreuses mines navales dont dispose l’Iran, en cas de conflit lié à son programme nucléaire controversé. Le détroit, qui ferme le Golfe, est un goulet stratégique pour le transport maritime de pétrole.