Le délégué général de la FFB Bertrand Sablier a annoncé vendredi à Montpellier que le secteur prévoyait la perte de quelque 35.000 emplois en 2012. La visibilité sur les carnets de commande s’arrête à la rentrée.
"Nous prévoyons 35.000 pertes d’emplois en non-remplacements, intérim et licenciements", a affirmé M. Sablier au cours d’une conférence de presse, constatant que "si l’activité a progressé au premier semestre de 4%, elle va baisser d’environ 6% au second".
Evoquant "une situation d’urgence", les responsables de la FFB estiment que les carnets de commandes "n’ont jamais été aussi faibles" et qu’ils se sont encore "réduits, ne présentant une visibilité seulement jusqu’à la rentrée". En outre, selon la FFB, les entreprises souffrent également de problèmes de trésorerie.
Dans l’Hérault, où le secteur pourrait perdre d’ici la fin de l’année "quelque mille emplois", les difficultés s’expliquent par la sous-activité, des prix trop bas, des marges basses voire négatives, des décalages de chantier et la frilosité des banques, a expliqué Patrick Ceccoti, président de la FFB dans ce département. "Sans compter les retards de paiement, voire les impayés : nous sommes les ’cocus’ de la LME (loi de modernisation de l’économie, NDLR)", a déploré M. Ceccoti, à la tête d’une FFB qui représente 18.500 salariés (21.000 fin 2007) et dont les entreprises ont enregistré une baisse de 4,9% du nombre de logements autorisés.
En France, le secteur du bâtiment, qui représente 7% du PIB, a réalisé un chiffre d’affaires de 123 milliards d’euros en 2001. Il emploie 1,1 million d’actifs au sein de 350.000 entreprises.