Dans leur croisade contre le « Mal », les élites américaines n’en finissent plus d’accoucher d’idées liberticides.
Le Département américain de la sécurité intérieure vient de franchir un cap en lançant un programme visant à détecter non plus les individus ayant commis des actes répréhensibles, mais ceux ayant l’intention de les commettre.
Le programme FAST (Future Attribute Screening Technology) est un système de détection des signes physiques de la « mauvaise intention » (« malintent ») : battements du cœur, respiration, température du corps, mouvements de l’œil, voix, phéromones...
Lancé à la suite du 11-Septembre, son développement a coûté 20 millions de dollars. Selon le Département de la sécurité intérieure, les premiers tests ont montré qu’il était fiable à 78%.
Si ce programme venait à se mettre en place, les usagers des aéroports, gares et autres points sensibles de la sécurité intérieure n’en sauraient rien, puisque FAST a la particularité de repérer les signes du « Mal » à distance.
Par l’intermédiaire de Steven Spielberg, Hollywood avait déjà imaginé un équivalent de cette technologie dans Minority Report (2002).
Chose curieuse, le scénario imaginait déjà une manière institutionnelle de détourner le système au profit de l’élite qui en contrôlait les manettes.
De même que le PATRIOT ACT a probablement mis très peu de responsables du 11-Septembre (voire aucun) sous les verrous, soyons sûrs que FAST n’équipera pas de sitôt les halls d’entrée de Goldman Sachs, de JP Morgan, de la Maison Blanche, de la FED, du FMI et de tous ces lieux où siègent les véritables ennemis du peuple américain.