On presse les olives, et ça donne de l’huile. On ne décrira pas le processus ici, vous le trouverez partout. On ne dira pas non plus que l’huile d’olive c’est bon pour la santé grâce aux oméga-multiples-de-3 : tout figure déjà dans la presse féminine. On ne dira pas non plus le délice d’un filet d’huile sur une salade ou des pâtes, tout le monde sait ça. Ce qu’on sait moins, c’est qu’elle peut servir à stabiliser sautes d’humeur et production cérébrale.
En prenant une ou deux cuillères à soupe d’huile d’olive bien brute, de bonne qualité, première pression à froid, presque verte, chaque matin à jeun, vous aurez la gorge qui brûle, presque un effet piment. Mais ça, c’est un dommage collatéral, ce n’est pas le but de l’opération.
Le but de cette opération spéciale, c’est de nourrir son cerveau, si vous en avez un, avec une concentration d’acides gras poly ou mono-insaturés (de mémoire). Tenez, prenez exemple sur la famille Corleone, certes un peu tradi, mais unie comme pas deux et jouissant d’une excellente santé :
On trinque carrément à l’huile d’olive. Jamel, l’humoriste qui a raccroché les gants assez noblement depuis l’affaire Copy Comic, à l’inverse de Gad Elmaleh, raconte que petit, sa maman lui donnait chaque matin sa cuillérée d’huile d’olive. Ce que sa marocaine de maman savait intuitivement depuis des générations, des chercheurs l’ont démontré récemment.
Le régime méditerranéen et surtout l’huile d’olive extra-vierge préservent la mémoire et protègent le cerveau contre la démence et la maladie d’Alzheimer, confirme une étude américaine, qui fait également la lumière sur le rôle protecteur d’un mécanisme cellulaire. (ici.radio-canada)
L’explication part ensuite dans des « plaques bêta-amyloïdes » et des « enchevêtrements neurofibrillaires » : on préfère arrêter là.
Votre huile d’olive bio, mettez-la au frigo (elle n’aime pas la lumière et la chaleur), et si vous vous en servez comme on a dit, la cuillère chaque matin comme Jamel, elle va durer longtemps. À raison de 1,5 centilitre par jour, soit la contenance d’une cuillère à soupe, vous en avez largement pour 60 jours. Les 29 euros de la bouteille vous feront donc 2 mois. On peut voir ça comme une cure.
L’intérêt visible de cet apport, quand on fait un boulot cérébral, c’est qu’on n’a plus de coup de barre, de trou de mémoire, de panne d’imagination ou de yoyo dans le fonctionnement (euphorie/déprime), car le cerveau a sa dose pour la journée, en ce qui concerne les acides gras (DHA). Il en raffole. Pour info, les noix de toutes sortes sont aussi très chargées en acides gras.
Avaler un schlouk d’huile le matin n’est pas du dopant, mais un apport nutritionnel qui va direct au centre de commandement. C’est aussi un stabilisateur d’humeur, car quand le cerveau a faim, d’abord on ne le sent pas, c’est pas comme un ventre creux qui couine, mais on en subit les effets secondaires notables : irritation, lassitude, accablement, etc.
Bien sûr, l’huile ne remplace pas les sucres plus ou moins lents, dont le cerveau a besoin, mais elle constitue un apport pointu. Sachant que beaucoup de nos lecteurs sont forcément des intellos (on met de côté les collabos et autres balances du Système qui nous surveillent pour la Kommandantur), vu le niveau des articles qu’ils ingèrent au quotidien, on ne peut que leur conseiller ce petit plus intello-alimentaire, si jamais ils connaissent ces pannes de courant cérébral.
Enfin, l’huile d’olive a quelque chose de politique...