Oublié le ni-ni ? À la trappe les appels à voter « pour le moins sectaire » ? Rompant avec un quinquennat d’atermoiements à droite sur la question du front républicain, François Baroin a confirmé ce lundi que son parti Les Républicains se désisterait si nécessaire en faveur d’En Marche ! ou du Parti socialiste pour faire barrage au Front national aux prochaines élections législatives.
« Notre position vise à faire barrage au FN en tout temps, tous lieux, toutes circonstances », a-t-il répété ce mardi sur France Inter. Le chef de file de la droite et du centre a toutefois posé une condition : le principe de réciprocité.
« Je souhaite que la réciproque soit vraie du côté d’En Marche ! comme du Parti socialiste. Les désistements devront faire partie de l’entre-deux-tours des législatives », a-t-il affirmé en marge d’un meeting dans des déclarations diffusées par Le Figaro, sans préciser si les désistements de LR se feraient également au profit des candidats de la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon.
Baroin chez Cohen :
Ce mardi, le porte-parole de l’exécutif et cadre du mouvement En marche !, Christophe Castaner, a à son tour confirmé que le mouvement présidentiel respecterait la règle.« Partout où le candidat de la République en Marche, en se maintenant (au second tour, ndlr) ferait prendre le risque d’une élection du Front national, partout nous retirerons notre candidat, et partout où le maintien du candidat nous permettra d’empêcher cette élection, nous nous maintiendrons », a-t-il expliqué sur LCI.
La droite menacée de perdre son aile gauche
Si la positon d’En Marche ! n’est pas une surprise, celle des Républicains n’avait rien d’une évidence, contrairement à ce qu’a laissé entendre François Baroin. « La position du mouvement elle est connue depuis toujours. Les gaullistes sont les adversaires historiques du FN et de l’extrême droite », a fait valoir le sénateur-maire de Troyes.