Le ton est monté mercredi 18 novembre entre Paris et Téhéran. L’Iran a débuté la journée en affirmant avoir arrêté plusieurs agents des services de renseignements français. Dans un communiqué, la diplomatie française a rejeté les « déclarations mensongères » de l’Iran. Et à l’issue du sommet du G20 en Indonésie, Emmanuel Macron a dit constater une « agressivité croissante » de l’Iran.
Depuis le début des manifestations il y a deux mois, les autorités iraniennes répètent le même discours : les évènements qui traversent le pays sont dirigés par des puissances étrangères et visent à déstabiliser l’Iran. Dans la même lignée donc, le ministre iranien de l’Intérieur Ahmad Vahidi a annoncé l’arrestation de plusieurs agents des services de renseignements français lors de manifestations.
« Des personnes d’autres nationalités ont été arrêtées pendant les émeutes, dont certaines ont joué un rôle important. Il y a des éléments des services français de renseignements qui seront traités conformément à la loi », a dit Ahmad Vahidi à la télévision publique iranienne.
La diplomatie française n’a pas tardé à rejeter par un communiqué ce qu’elle dénonce comme des déclarations mensongères. Le texte reprend les informations données il y a quelques jours par la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna : « Paris a connaissance de sept ressortissants français au total détenus arbitrairement en Iran ».
À l’occasion de la conférence de presse de clôture du G20, le président français a lui dénoncé une « agressivité croissante de l’Iran » à l’égard de la France par « des prises d’otage inadmissibles ». Emmanuel Macron a appelé à revenir au calme et à l’esprit de coopération.