Le taux de chômage, qui baissait depuis un an, est reparti en légère hausse au 3e trimestre à 10 %, moins d’un mois avant la possible candidature du président à un second mandat. Les jeunes sont les principales victimes de cette hausse.
Mauvaise nouvelle pour les Français, et pour François Hollande : le taux de chômage, qui baissait depuis un an, est reparti en légère hausse au 3e trimestre, moins d’un mois avant la possible candidature du président à un second mandat. L’indicateur de l’Insee, mesuré selon les normes du Bureau international du travail (BIT), a augmenté de 0,1 point entre juillet et septembre, pour s’établir à 9,7% de la population active en métropole et 10,0 % en France entière. Ces deux taux, qui avaient atteint mi-2016 leur plus bas niveau depuis 2012, s’éloignent de ceux observés en début de mandat de François Hollande : 9,3 % en métropole, 9,7 % avec l’outre-mer. L’évolution trimestrielle est toutefois à analyser avec prudence, car elle se situe dans la marge d’erreur de l’indicateur (+/-0,3 pt).
Bien que faible, cette hausse tombe mal pour le président, qui annoncera s’il brigue ou non un second mandat avant le 15 décembre et qui a conditionné cette décision à une inversion de la courbe. « L’évolution reste favorable sur un an », fait toutefois valoir dans un communiqué la ministre du Travail Myriam El Khomri, qui y voit une « tendance cohérente avec les bons résultats » sur le marché de l’emploi. Le taux de chômage reste en baisse de 0,4 point par rapport au 3e trimestre 2015.
Au total, l’Insee comptabilise 2,805 millions de chômeurs en métropole, soit 31 000 de plus sur le trimestre (+1,1 %) et 118 000 de moins sur un an (-4 %). Parmi eux, 1,2 million recherchent du travail depuis au moins un an, soit 4,3 % de la population active, un taux stable depuis un an.