Jade a (presque) 28 ans, mais ça ne se voit pas. Non pas qu’elle fasse jeune, mais elle fait immature. À 16 ans, on n’aurait pas commenté cette vidéo, elle ne nous aurait ni surpris ni intéressés. Mais à 28 ans, ou presque, c’est un mystère psycho-sociologique qui aiguise notre curiosité. On l’écoute d’abord, on déconstruit son discours après, galanterie oblige.
Jade a vécu un stage de l'enfer, elle nous raconte dans Story-Taff ! #travail #storytime pic.twitter.com/TMZzQgRna8
— FRAICHES (@fraiches) November 21, 2023
Jade est mignonne mais aussi creuse qu’une huître gobée, elle a un bachelor dans la mode et effectue son stage chez une « nana », elle ne dit même pas employeur.
Jade a un mot de vocabulaire, pas plus, par chose ou groupe de choses à nommer. Parfois, elle n’a même qu’un mot pour dire plusieurs choses différentes : on pense à « du coup », « je pense pas » (là on la croit), « hyper ».
Un seul mot (relativement) complexe sort de son ordinaire, c’est « ingrates », pour qualifier les tâches que la « nana » lui impose lors de son stage.
On apprend en parallèle, grâce à l’épisode du chauffeur de taxi maghrébin, que Jade n’est pas raciste, ce qui est le b.a.-ba binaire d’une pensée plate. C’est-à-dire qu’elle arrive à distinguer les bons, les antiracistes, des méchants, les racistes.
Elle parle aussi un tout petit peu anglais car elle dit « red flag », l’expression à la mode. Ça consiste à brandir un drapeau rouge virtuel pour dire qu’on n’est pas d’accord, qu’il ne faut pas dépasser la limite, ce qui ne fait pas de Jade un Garde rouge version 66, quand les lycéens de la révolution culturelle ont pourchassé leurs profs accusés de déviance bourgeoise contre-révolutionnaire.
Mais ça, Jade ne peut pas le savoir : elle n’a probablement jamais ouvert un livre d’histoire. Elle a bien dû ouvrir Vogue, mais pour les images.
On a l’air d’être méchants, mais à 28 ans, ou presque, il y a des coiffeuses qui ont déjà deux gosses et qui savent s’exprimer, et surtout, calculer un employeur d’un simple coup d’œil ou dès la première journée de taf. Jade, elle, ne voit rien, « du coup » elle a vécu une expérience négative, et c’est peut-être pas la dernière.
Certes, le grand penseur Me Jaku a dit un jour, « soit je gagne, soit j’apprends », mais il n’est pas certain que Jade apprenne lorsqu’elle perd. Quand elle se retrouve coincée, elle fuit et fond en larmes, une attitude infantile.
On lui souhaite malgré tout un parcours fécond dans l’univers de la mode, mais on mesure le chemin à parcourir pour arriver à la cheville d’un Soral à âge égal, qui alliait une solide connaissance de la mode à une solide connaissance des autres. Jade devrait lire son livre. On est prêts à le lui offrir, si elle considère que cette critique a été constructive.
Bonus : 10 citations de gros salauds extraites du livre d’Arthur Sapaudia
« Une femme de trente ans, en France, n’a pas les connaissances acquises d’un petit garçon de quinze ans ; une femme de cinquante ans, la raison d’un homme de vingt-cinq. »
Stendhal, De l’amour (1822)
« Physiquement, abstraction faite des caractères sexuels, la femme est un intermédiaire entre l’enfant et l’homme, et elle l’est aussi intellectuellement, du moins à beaucoup de points de vue. Dans le détail, bien sûr, il y a de nombreuses différences. »
Dr Paulus Julius Moebius, De la débilité mentale physiologique chez la femme (1898)
« Il faut prendre une femme par les yeux et non par le conseil. »
(Proverbe français)
« Poules et femmes qui s’écartent de la maison, se perdent. »
(Proverbe espagnol)
« Heureuses les cigales, car au moins leurs femelles sont muettes. »
Xénarque de Séleucie (Ier s. av. J-C)
« Les femmes courent après les fous ; elles fuient les sages comme les animaux venimeux. »
Érasme, Éloge de la Folie (1511)
« La femme veut des exceptions ; elle a raison : elle est infirme, et les exceptions sont pour les infirmes. »
Pierre-Joseph Proudhon, Amour et mariage (1876)
« Les femmes ont les cheveux longs mais les idées courtes. »
(Proverbe albanais)
« On parle à une femme, on lui dit des phrases en sachant fort bien qu’elle ne comprend pas, comme on parle à un chien ou à un chat. »
Edmond et Jules Goncourt, Journal (1861)