La France n’a pas réussi à isoler le Royaume-Uni. L’axe franco-allemand en ressort éreinté. Un second sommet est prévu en janvier.
Au bout du compte, c’est Angela Merkel qui a fait la différence. Liant tout accord à davantage d’économies budgétaires et refusant par-dessus tout d’isoler David Cameron, la chancelière a scellé l’impasse du sommet de l’UE sur le budget. En pratique, les Européens divisés sur une ligne nord-sud, devront presque reprendre à zéro lors d’un second sommet extraordinaire « au début de l’année prochaine ».
L’échec de ce rendez-vous à vingt-sept, censé fixer le cap budgétaire jusqu’en 2020, fait une victime immédiate : l’Europe. Elle se retrouve privée de certitude sur ses trois grands leviers d’actions : l’investissement pour la croissance, le soutien aux pays de l’UE moins avancés et la politique agricole commune. Les institutions n’en sortent pas non plus indemnes. Faute d’avoir réussi à concilier les contraires, le président du Conseil Herman Van Rompuy émerge les mains vides. L’axe franco-allemand, déjà paralysé sur la Grèce et sur l’union bancaire, en ressort éreinté.
Hollande a obtenu, sur le papier, la remise en cause d’une partie des coupes programmées dans les aides à l’agriculture. Avec l’Espagne, l’Italie, la Pologne et une partie de l’Europe orientale, il a fédéré des mécontents de l’austérité. Mais c’est tout sauf un acquis définitif. Et dans la dynamique européenne, la France voit se dresser sur sa route un couple troublant : un duo Berlin-Londres, déjà gratifié du nom de « Merkeron ».
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