La décision de la Caroline du Nord de reconnaître les droits des hommes et des femmes – et aussi les jeunes filles mineures ! – à la sécurité que leur offre l’existence de toilettes séparées dans les lieux publics n’en finit pas de provoquer des résistances et des sanctions, qui vont du refus de PayPal d’ouvrir des bureaux à l’annulation par Ringo Starr de sa tournée dans l’État américain.
La réaction des sociétés commerciales, souvent les plus grandes compagnies multinationales et américaines, révèle le rôle déterminant qu’elles ont joué dans la promotion des « droits » LGBT. Mardi, la Caroline du Nord a cédé sous leur pression.
Leur action vise actuellement ce qu’on appelle les « lois toilettes ». Mais plus largement, le monde des affaires agit contre la protection de la liberté et des droits religieux.
Le magazine américain Time voit dans cette mobilisation la reconnaissance du caractère éminemment « économique » de la question. Dans le cas de la Caroline du Nord, entre menaces et retraits effectifs, l’économie de cet État pourrait y perdre jusqu’à 567 millions de dollars. Mais les grosses compagnies américaines ne considèrent pas cela comme un manque à gagner. D’après Time, elles font un pari sur l’avenir.
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Aujourd’hui plus de la moitié des compagnies du « Fortune 500 » affichent des politiques internes de protection des travailleurs sur le plan de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre. Lorsqu’un Etat comme la Caroline du Nord ou le Mississippi adopte une loi considérée comme contraire à ces protections, ces sociétés se trouvent dans une situation compliquée, affirme Time. Que faire lorsque la loi de l’État interdit aux transgenres d’utiliser les toilettes du sexe opposé lorsque la politique de la société affirme à l’inverse ?