Wayne Hincks, 48 ans, aura été l’homme des grandes premières en matière de « mariage » homosexuel : son union civile au Royaume-Uni avait été requalifiée en mariage au Canada… pour qu’il puisse divorcer. Son histoire s’est achevée dans le drame puisqu’après sa rupture, il est mort d’une overdose de GHB, la célèbre « drogue des violeurs » également prisés dans la communauté gay pour ses effets à la fois calmants et stimulants de la libido, qui s’est répandue dans les clubs à l’instar de l’ecstasy. Le premier homosexuel Britannique à avoir fait reconnaître son « mariage » n’en était pas à sa première surdose.
C’est en 2009 que Hincks et son partenaire Gerardo Gallardo ont signé leur partenariat civil dans une mairie de l’est de Londres, avant de se rendre au Canada, à Toronto. La relation ne devait pas durer. L’union civile ne prévoit rien de particulier en cas de séparation ; du coup, Wayne Hincks s’est adressé aux tribunaux canadiens pour faire reconnaître son « divorce », s’estimant en droit de réclamer la moitié des biens du couple.
Mort d’une overdose de GHB après s’être séparé de son « mari »
Deux ans de bataille juridique ont abouti à ce qu’un juge de haut niveau, contredisant l’avis de l’équivalent du ministère public, qualifie de « discrimination intolérable » l’idée de ne pas reconnaître les deux hommes comme « mariés », et donc susceptibles de divorcer, de réclamer une pension alimentaire et l’égalisation des revenus familiaux nets dans l’Ontario.
Le juge, Ruth Mesbur, a estimé que les partenariats civils de pays où le « mariage » homosexuel n’existe pas (comme c’était le cas au Royaume-Uni en 2009) peuvent être considérés comme des mariages en droit canadien. Et ainsi, en 2013, Hincks s’est retrouvé muni du droit de « divorcer » contre la volonté de son ex-partenaire.
Premier « mariage » et premier « divorce » gay pour un Britannique qui s’est réfugié dans des drogues pour homosexuels
Rentré au Royaume-Uni, Hincks s’est installé dans un luxueux appartement en bordure de canal à Hoxton où son colocataire devait lui sauver la vie au début de 2017 lors d’une première prise de « drogue gay », en l’emmenant d’urgence à l’hôpital. Mais ledit colocataire devait quitter l’appartement par la suite. Hincks a recommencé le 15 mai dernier. C’est son absence au bureau d’architectes où il travaillait qui a conduit un de ses collègues à se rendre chez lui, inquiet : il était déjà trop tard, Hincks s’était écroulé, mort.