Deux Belges de Charleroi sont mis en examen pour avoir fourni des armes aux terroristes de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher. Il s’agit de Metin K., le gérant d’un garage à Marchienne-au-Pont et de son bras droit Michel C. Un troisième homme, d’origine grecque, était lui aussi au centre des transactions avec les terroristes. Pourtant il n’est pas poursuivi par la justice française. Son rôle trouble pose questions. Est-il en réalité un informateur à la double identité ?
Quelques mois avant l’attentat de Charlie Hebdo, Cet homme est apparu dans l’entourage du garage de Metin K.
Les enquêteurs soupçonnent que derrière l’activité officielle de Metin K. se cache des faits criminels de vente d’armes et d’explosifs. Ils ont trouvé chez lui plusieurs listes d’armes, de munitions et de prix (voir photo). Il avait également des contacts téléphoniques avec Ali Riza Polat, un proche d’Amedy Coulibaly, qui jouait le rôle de logisticien et qui est lui aussi mis en examen dans le cadre de l’enquête.
En peu de temps, le « Grec » devient très actif dans l’organisation du garage. Et lorsque le futur terroriste Amedy Coulibaly vient à Charleroi pour vendre sa voiture de marque Mini Cooper, le Grec est, avec Metin K., l’une des personnes qui s’occupent de l’affaire. Il verra le futur terroriste à trois reprises.
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Le Grec, qui a pris un billet pour la Grèce le lendemain de l’attaque de Charlie hebdo, contacte les enquêteurs belges et leur indique qu’il s’expliquera à son retour. Il déclare que « Michel C. est le bras droit de Metin K., c’est lui qui fait le sale boulot. C’est pourquoi je suppose que si Metin K. a eu des armes, C’est Michel qui s’en occupe ». Il déclare également aux enquêteurs qu’il dispose d’une autre identité et de documents d’identité remis par l’État d’Israël pour des services rendus. En réalité, le Grec possède la double nationalité grecque et israélienne, et il reconnait avoir travaillé pour l’état d’Israël.
[...] Metin k. et Michel C. comparaîtront en mai 2020 devant la Cour d’assises de Paris spécialement composée. Le « Grec », lui, n’est pas inquiété par la justice française.
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