36 000 soldats de 30 nations ont été mobilisés pour des manœuvres militaires appelées Trident. À quoi ça sert ?
Depuis le 21 octobre, et jusqu’à ce vendredi, 36 000 soldats de 30 nations ont participé, sous l’égide de l’Otan, à des manœuvres interalliées appelées « Trident Juncture ». Cet exercice était le premier depuis 2002. Il s’est déroulé en Italie, Espagne et Portugal. Des manœuvres navales ont également été effectuées en Atlantique et en Méditerranée.
À quoi servent de tels exercices ?
À tous ceux qui s’interrogeaient sur l’avenir de l’Otan après la chute du Mur de Berlin, la guerre en Afghanistan a démontré que l’Alliance Atlantique avait encore toute son utilité. La crise ukrainienne et la crispation des relations entre les Occidentaux et la Russie ont fini de convaincre que la défense de l’Europe reposait toujours en grande partie sur les forces otaniennes qui ont un peu perdu de vue les conflits classiques au profit de la contre-insurrection.
D’où la reprise des exercices massifs comme « Trident Juncture ». « Trident Juncture est une pièce importante dans l’adaptation sur le long terme de l’Otan à un nouvel environnement sécuritaire qui a changé », estime Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Otan.
L’entraînement a été élaboré dans la perspective d’une rénovation de la capacité d’action rapide de l’Otan. L’objectif est triple : optimiser la préparation des troupes, améliorer la réactivité, fluidifier le déploiement.