Cela fait maintenant plusieurs mois, voire années, que des informations circulent au sujet de la construction locale d’un second porte-avions destiné à l’Armée populaire de libération (APL). Mais il aura fallu attendre ce 31 décembre pour en avoir la confirmation de la part du ministère chinois de la Défense.
« La Chine est en train de construire son second porte-avions. Ce bâtiment, qui est de conception entièrement chinoise, est en chantier dans la ville de Dalian, dans le nord-est du pays », a ainsi déclaré Yang Yujun, un porte-parole du ministère de la Défense, lors d’une conférence de presse. En outre, a-t-il précisé, ce nouveau navire sera « à propulsion conventionnelle, et non nucléaire ».
Les autorités militaires chinoises ont l’habitude de rester discrète sur leurs programmes d’armement alors même que ces derniers font l’objet de « fuites », organisées ou non. Cela a été par exemple le cas des avions dits de 5e génération J-20 et J-31, dont l’existence a été officiellement admise une fois que leur développement avait atteint un stade relativement avancé.
Quoi qu’il en soit, les premières photographies de ce qui semblait être une coque de porte-avions furent diffusées via Internet en août 2013. Puis, six mois plus tard, un responsable du Parti communiste chinois de la province du Liaoning avait évoqué, lors lors d’une de l’assemblée populaire provinciale, la construction d’un tel bâtiment, estimant qu’elle devait durer au moins 6 ans. Ses propos, qui n’avaient pas spécialement vocation à être rendu publics, furent rapportés à l’époque par le quotidien Takungpao, publié à Hong Kong.
Plus récemment, soit en février de cette année, un journal de Changzhou avait révélé que le fabricant de câbles Jiangsu Shangshang venait de remporter un marché pour « le deuxième porte-avions » chinois, en reprenant un communiqué diffusé par l’industriel sur un réseau social local. Mais ce dernier fut apparemment vite effacé…
Pour rappel, le premier porte-avions chinois, le Liaoning, est en fait un ex-navire ukrainien, le Varyag, acquis lors d’une vente aux enchères en 1998 pour, officiellement, en faire un casino flottant à Macao. Ce bâtiment est entré en service en septembre 2012.