La plaque posée symboliquement ce lundi a été souillée puis retirée. Le préfet avait demandé sa « dépose immédiate » et les instances juives l’ont fermement condamnée.
L’inauguration symbolique de « l’Allée de la Nakba » (« catastrophe » en arabe) par le maire (PCF) de Bezons ne passe pas. À peine dévoilée ce lundi, la plaque écrite en français et en arabe en mémoire de l’exode des Palestiniens, a été retirée dès ce mardi. Les instances représentatives de la communauté juive de France et d’Israël n’ont pas tardé à condamner cette action. La plaque a par ailleurs été taguée à la bombe noire par un individu qui a été vu arriver en courant.
Dans le même temps, le préfet du Val-d’Oise, Jean-Yves Latournerie, a demandé « la dépose immédiate de la plaque ». Dans son courrier adressé au maire et relayé par le CRIf, le préfet détaille les trois motivations de son recours gracieux.
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L’ambassadrice d’Israël en France, Aliza Bin-Noun est allée dans le même sens en condamnant une « incitation à la haine ». Elle condamne le soutien de la ville et du maire de Bezons à ce qu’elle appelle « le terrorisme palestinien ».
Des menaces de mort à l’encontre du maire
Dans le même temps, la mairie de Bezons a déjà subi des représailles. Outre les insultes sur les réseaux sociaux, le maire aurait reçu « une multitude » d’appels anonymes, avec des voix parfois modifiées. Des appels insultants le traitant notamment de « communiste nazi » mais aussi menaçants : « On va vous tuer », « On va faire sauter la mairie ». Dominique Lesparre envisage de déposer plainte.
Selon son directeur de cabinet, Patrick Noël, plusieurs individus tout de noir vêtus, dissimulés derrière des foulards, ont fait des allées et venues à scooter pour prendre en photo la plaque.