Cela fait plusieurs années que les transnationales de l’alimentation ont compris que les principaux marchés qui peuvent assurer leur croissance se trouvent dans le Sud de la planète.
Pour augmenter leurs profits, ils doivent « fouiller dans la pyramide », comme le dit une société privée, c’est-à-dire développer et vendre des produits destinés particulièrement aux millions de pauvres de la planète. Des gens qui ingèrent des aliments locaux produits par eux-mêmes et obtenus dans des marchés informels qui leur fournissent leur propre nourriture.
Pour atteindre ces consommateurs potentiels, les sociétés alimentaires inondent et s’emparent des canaux traditionnels de distribution et remplacent les aliments locaux avec une nourriture bon marché, transformée, la malbouffe, bien souvent avec l’appui direct de gouvernements. Les accords de libre-échange et sur les investissements sont un facteur crucial de ce processus d’accaparement, de substitution et de profits accrus. Le cas du Mexique nous présente un portrait cru et sombre des conséquences de ces transformations.
Les transnationales de l’alimentation ont compris que les principaux marchés pouvant assurer leur croissance se trouvent dans le Sud. Elles cherchent donc à changer les régimes alimentaires et à accaparer les marchés des gens les plus pauvres de la planète.
Malnutrition, insécurité alimentaire et « diabésité » au Mexique
Au Mexique, la pauvreté, la faim, l’obésité et les maladies viennent ensemble. Les gens luttent pour pouvoir acheter suffisamment de nourriture pour survivre, mais en plus, beaucoup des aliments qu’ils ingèrent les rendent malades.