L’ancien ministre de Nicolas Sarkozy prend ses distances avec la candidate Les Républicains. Le président du parti Christian Jacob réclame son départ.
Dans une interview au Parisien, le patron de la Commission des finances de l’Assemblée, justifie sa décision en assurant qu’Emmanuel Macron « est le mieux à même de défendre l’intérêt de la France et des Français ».
« Je pense profondément qu’un second mandat d’Emmanuel Macron serait une chance pour la France, comme ça aurait été le cas pour Nicolas Sarkozy. (...) Nous avons besoin de réformes et de stabilité, on ne peut pas avoir un président débutant tous les cinq ans », lâche l’ancien ministre.
Éric Woerth l’assure, ce soutien est désintéressé. Et quant à ses critiques passées sur le président de la République, il les « assume » mais souligne : « J’ai évolué, la présidence d’Emmanuel Macron aussi. » Ainsi, il voit désormais dans Emmanuel Macron un « réformateur », capable lors d’un second mandat d’apporter des réponses aux questions de pouvoirs d’achat et de « lutter contre les injustices fondamentales ».
« J’ai évoqué ces points avec lui, il y est très sensible. Je prends le pari qu’Emmanuel Macron est sincèrement réformateur et qu’il saura utiliser la liberté de ce second mandat », veut croire Woerth.