La petite analyse préalable d’E&R
La guerre au jihad, au Djihad ou au Jihad, décrétée par la chaîne de commandement Hollande – Valls – Cazeneuve, utilise désormais le ressort émotionnel pour empêcher les futurs « jihadistes français » de basculer dans l’activisme, le terrorisme, et la guerre en Syrie. Si nous comprenons la douleur des parents qui ont « perdu « leur enfant dans ce conflit très nébuleux, où la désinformation atteint des sommets inégalés, nous ne pouvons admettre le double jeu des tenants de l’État qui ont armé les « rebelles », affaibli le gouvernement syrien, pour ensuite faire la leçon aux apprentis islamistes français.
Quel est le sens de ce cynisme, qui se couvre de compassion ? Peut-on croire un seul instant à la volonté farouche de ce gouvernement de lutter contre le terrorisme, un terrorisme qu’il soutient en pratique à l’extérieur et qui, à l’intérieur, lui a permis de raffermir son pouvoir, de tenir les Français en respect, de les surveiller du matin au soir, afin de criminaliser "préventivement" la réponse sociale – forcément violente – à sa très libérale politique ?
Il y a là un conflit d’extensions, comme on dit en informatique.
Dans ces quatre clips, des familles de jeunes partis faire le jihad témoignent de leur douleur. Les spots seront diffusés gratuitement pendant un mois par une vingtaine de médias.
Quatre familles ordinaires. Véronique, Baptiste et Saliha ont chacun un enfant parti faire le jihad en Syrie. Jonathan, lui, a une soeur de 17 ans, qui elle aussi a fui le pays. Face caméra, la voix brisée par l’émotion, ils disent leur incompréhension et leurs souffrances.
Le gouvernement lance mercredi une série de quatre spots télévisés dans lesquels quatre familles concernées témoignent pour sensibiliser l’opinion sur le départ de jeunes Français partis faire le jihad en Syrie. Ces brefs témoignages on été recueillis par la productrice Fabienne Servan-Schreiber. Ils disent tous la douleur de ceux qui "n’ont pas compris" et "rien vu".
Le gouvernement veut "produire un contre-discours"
Ils renvoient au numéro vert de signalement des candidats au jihad, créé le 29 avril 2014 par le ministère de l’Intérieur pour les familles et proches de jeunes déjà partis en Syrie ou en Irak ou susceptibles de le faire. Cette plateforme a enregistré plus de 3.000 signalements, dont 23% concernent des mineurs parmi lesquels une majorité de jeunes filles.
Le gouvernement, a déclaré le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve lors de la présentation de cette campagne, entend "produire un contre-discours". Plus d’une vingtaine de médias et sites internet vont diffuser ces spots gratuitement pendant un mois : TF1, TV5 Monde, France Télévisions, Facebook, Dailymotion, la chaîne de cinéma UGC, Orange ainsi que des quotidiens ou hebdomadaires nationaux. Plusieurs responsables de chaînes de télévision, dont la nouvelle présidente de France Télévisions Delphine Ernotte, ont d’ailleurs participé à leur présentation place Beauvau.
La fille de Baptiste avait 17 ans quand elle est partie, emmenée par un ami dont elle avait fait la connaissance sur un site de rencontres et qui est devenu l’un des porte-parole du groupe jihadiste État islamique. "Elle pris un sac à dos, un chapeau et a disparu", dit-il face caméra, au bord des larmes. "Toute la terre nous est tombée dessus, on nous a volé notre enfant."
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Voir le clip gouvernemental contre l’embrigadement djihadiste.
L’interview de Véronique par Le Parisien est ici :