Le dossier de presse diffusé par l’Élysée à l’occasion de la visite effectuée ce 4 décembre par le président Hollande à bord du porte-avions Charles de Gaulle, actuellement déployé au sud de Chypre, en Méditerranée orientale, pour renforcer coalition anti-Daech (État islamique ou EI) n’est décidément pas avare d’indiscrétions.
Après avoir indiqué que des avions du groupe aérien embarqué (GAé) du Charles-de-Gaulle ont effectué des missions de renseignement dans l’est de la Libye, le document révèle qu’un sous-marin russe « équipé de missiles de croisière » et dont le type n’a pas été précisé, est étroitement surveillé par les marins français, en « coopération » avec une frégate américaine qui participe aussi à la défense aérienne du groupe aéronaval de la Marine nationale.
Ce dernier compte la frégate anti-sous-marine (FASM) La Motte-Picquet, dont la mission est justement d’empêcher tout sous-marin non allié de s’approcher du porte-avions et de son escorte. Tout c’est aussi celle du sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) de type Rubis qui l’accompagne systématiquement lors de ses missions.
Le dossier de presse de l’Élysée rappelle qu’une « coordination simple, technique et concrète est mise en place » a été mise en place avec les Russes et que « la coordination technique des vols de tous les pays alliés dont la France s’effectue dans le cadre de la coalition ‘Inherent Resolve’ en Irak et en Syrie » et qu’elle est « prévue dans l’arrangement technique entre les alliés et la Russie. » Et d’ajouter : « En complément, et après prise de contact avec le croiseur russe Moskva, un échange de points de contact directs a été organisé à bord » de la frégate La Motte-Picquet.